Une résidence étudiante tout en longueur et mise en boîtes de bambou

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Inaugurée le 30 janvier, la résidence étudiante Delphine-Seyrig s'étend sur une parcelle de 200 mètres de long et de 11 mètres de large qui borde la route des Petits-Ponts (Paris 19e). Les dimensions particulières du terrain ont amené les architectes de l'agence Ofis a concevoir une façade destructurée, dynamique et efficacement isolée. 

Située Porte de Pantin dans le 19e arrondissement de Paris, la nouvelle résidence universitaire Delphine-Seyrig a été inaugurée le 30 janvier par le maire de la capitale, Bertrand Delanoë. Occupée depuis septembre 2012, la résidence aux neuf étages compte 184 logements régulièrement répartis sur deux blocs reliés par une passerelle couverte. Imaginé par les architectes de l’agence d'architecture slovène Ofis architectes, le bâtiment en béton armé arbore une façade à la dynamique audacieuse.

Les principales difficultés auxquelles ont été confrontées les architectes lors de la conception du bâtiment procédaient  des dimensions particulières de la parcelle constructible. Celle-ci, mesurant 11 mètres de large et 200 mètres de long, est en effet longue et étroite.

Premier  enjeu : celui de l’intégration urbaine du bâtiment. « L’emplacement destiné à accueillir l’édifice longe sur 200 mètres la route des Petits-Ponts, explique Robert Janez, architecte en charge du projet. C’est donc toute une portion de rue que nous avons dû habiller. »  La résidence qui fait notamment face à la nouvelle station de tram, est largement exposée au regard.  « La conception simple et répétitive de la trame constructive du bâtiment ne devait pas transparaitre en façade. Pour cela  nous avons cherché à casser les proportions du bâtiment et tromper l’œil avec des loggias en bambou de taille et d’orientation différentes. Côté rue, la résidence fait penser à une pile de cubes mal équilibrée » commente Rok Oman, l’un des deux associés de l'agence Ofis.

Chasse aux ponts thermiques

La seconde problématique était d’ordre environnemental. L’édifice devait répondre aux exigences du Plan Climat de Paris, soit présenter une consommation énergétique de 50 kWh/(m².an). Or « construire en longueur plutôt que compact implique une surface importante de façades, et donc davantage de déperditions thermiques » détaille Robert Janez.

A ce premier facteur il faut ajouter le fait les deux façades présentent des éléments saillants en béton : des balcons face est et des coursives extérieures face ouest. Ces prolongements, raccordés au bâtiment principal, correspondent à autant de ponts thermiques potentiels.

Pour répondre efficacement au problème de l’isolation, les architectes ont fait le choix d’une isolation par l’extérieur de 20 cm, renforcée aux niveaux des jonctions plancher-balcons et plancher-coursives avec des rupteurs thermiques. Pour des arguments de rapidité de mise en œuvre et de qualité, les dalles pour les balcons sont arrivées préfabriquées sur le chantier et intégraient isolant et rupteur. Les dalles des coursives ont été coulées en place pour des raisons techniques (comme l'inclusion des réseaux électriques dans la dalle).

Le chantier qui avait débuté en 2010 s’est terminé à la fin de l’été 2012, à temps pour accueillir les étudiants qui effectuaient leur rentrée en septembre.

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