C'est entendu : le consommateur ne veut plus de lavabo. Nombre de distributeurs l’ont donc « remisé » dans la zone de la salle d’exposition réservée au chantier, un segment du marché qui n’est encore pas tout à fait acquis au meuble de salle de bains (quoi que la promotion privée soit en train de se convertir…). En revanche, les vasques résistent dans la salle d’expo, en particulier lorsqu’elles sont de petites tailles, mignonnes et déco, et permettent de réaliser des points d’eau compacts et originaux, par exemple dans les toilettes, une seconde salle de bains, etc. Quant à la vasque à poser classique, elle équipe parfois un meuble premier prix qu’elle améliore sans ruiner le consommateur ; à moins qu’elle ne séduise un architecte d’intérieur qui l’installera sur un plan en Corian ou autre matériau haut de gamme. Au final, ce sont bien les vasques « apportées » par le meuble qui sont mises en avant dans le showroom et systématiquement proposées aux chalands.
Les nouveaux inséparables
Vasque ou plan-vasque et meuble sont donc mariés, pour le meilleur et pour le pire. Il y a encore peu, n’importe quelle vasque s’adaptait à n’importe quel meuble - à la manière de l’évier sur le plan de travail de la cuisine -, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les vasques se sont agrandies, les meubles sont moins profonds, et tous deux doivent être conçus l’un pour l’autre. Résultat : tandis que les céramistes ensembliers développent leurs collections de mobilier, les fabricants de mobilier, eux, enrichissent leur offre de vasques et de plans-vasques. D’autant qu’une vasque inadaptée, parce que mal conçue ou susceptible de ne pas recevoir les faveurs du consommateur, entraîne le rejet du meuble par le distributeur, voire de la collection. Et vice et versa : un meuble conçu par un céramiste, même accompagné d’une très belle vasque, n’est pas accepté s’il n’apparaît pas adapté au marché (trop cher, peu pratique, sans rangement suffisant…).
Le règne du modulable composable
Plusieurs types de vasques et des modules de rangement, plutôt que des sous-vasques : pour réduire les coûts, simplifier la vie de l’hôtesse de salle d’expo et ne pas prendre le risque que, sous prétexte d’une vasque ou de modules de rangement pas tout à fait au goût du consommateur, la vente soit perdue, les fabricants développent des collections modulables composables, qui permettent d’associer des modules horizontaux et verticaux, fermés ou ouverts, des vasques ou plans-vasques double ou simples, en céramique ou en résines de synthèse, posés à gauche ou à droite. Ces collections sont d’autant plus appréciées que, au-delà du point d’eau, le meuble de salle de bains devient meublant et qu’apparaissent des bancs, tabourets, niches de rangement…


