Il n’y a pas que d’un point de vue sportif que les JO ont été une réussite. Certaines entreprises retenues pour la construction du Village olympique ont marqué des points l’été dernier. C’est le cas de la Vendéenne Louineau. La PME de Luçon, reprise en 2006 par Jean-François Robergeau, a livré sur site 4 000 précadres soutenant les fenêtres des bâtiments du village.

Ce marché en plein développement vient en compléter deux autres : la fabrication de systèmes de fixations des menuiseries, dont elle est leader sur le marché national, et les fixations de murs-rideaux et bardages. « Les JO ont été une période importante pour nous puisque nous avons testé un nouveau modèle de fonctionnement qui s’appuie sur l’ingénierie et l’accompagnement de nos clients. Nous avons développé une cellule de chantier "à l’affaire", dont un des objectifs est de répondre et anticiper les besoins des prescripteurs, notamment des architectes et entreprises de construction », résume François Pelletreau, secrétaire général de l’entreprise qui emploie 106 salariés pour un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros l’année dernière.
Une réorganisation complète
Cette stratégie a conduit Louineau à engager un peu plus d’un million d’euros dans l’extension de ses ateliers : « Cette activité a été développée il y a quelques années, mais suite à l’obtention du marché des JO nous avons pris conscience que nos flux n’étaient pas cohérents. Nous avons donc dû repenser toute la logistique afin d’accélérer la production, imaginer des flux linéaires, tout en apportant plus de confort à nos salariés », poursuit le responsable qui annonce la livraison des 2 000 m² supplémentaires d’ici le premier semestre 2025.

Soucieuse de son empreinte environnementale, - « c’est dans nos gênes », note d’ailleurs le secrétaire général - l’entreprise s’est engagée à réutiliser l’enrobé décapé des anciens parkings afin de le réutiliser sur les nouveaux qui vont être construits. De même, le bardage des anciens murs de l’atelier sera réutilisé. Enfin des panneaux photovoltaïques en toiture et des ombrières solaires sur les parkings seront installés pour produire une électricité qui sera autoconsommée. L’entreprise avoue être attendue sur cette question environnementale par ses clients. Dans ce cadre, elle a entamé une démarche de certification FDES de ses précadres et EcoVadis afin « de matérialiser sa politique RSE », confie François Pelletreau.
L’industriel ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin et travaille déjà sur un autre chantier : « Nous souhaitons faire évoluer l’outil industriel de notre atelier pattes de fixation. Mais avant de lancer cette modernisation, nous devons prendre en compte de nombreux facteurs, dont les attentes de nos clients en matière stocks ou de livraisons juste à temps… », conclut le secrétaire général.
