Bordeaux Métropole, Veolia, l'agence de l'eau Adour Garonne et le BRGM ont inauguré mi-juillet sur le bassin de retenue d'eaux pluviales de Beaudésert à Mérignac (Gironde) un dispositif d'infiltration. Les eaux pluviales y seront débarrassées de leurs polluants via des filtres plantés de roseaux et un filtre à charbon actif avant d'être réinjectées.
Pilotée par la Sabom, filiale de Veolia, cette expérimentation d'un coût de 800 000 euros a pour objectif de mettre à l'abri tous les ans 40 000 m3 d'eau de pluie dans la nappe phréatique superficielle - sans contact avec l'eau potable, puisée plus profondément.
Stockage dans la nappe phréatique
Un quart de la ressource, soit 10 000 m3 , servira à alimenter une borne de distribution destinée aux services de la métropole pour le nettoyage de la voirie et des réseaux d'assainissement ou l'arrosage des espaces verts. Les trois quarts restants, soit 30 000 m3 seront stockés pour être utilisés ultérieurement.
Une trentaine de sites pouvant accueillir ce dispositif ont été identifiés dans la métropole. « C'est une première en France, avance Emmanuelle Ampoulange, chargée de projets innovation à la Sabom. Si l'infiltration existe déjà, il est rare de traiter et stocker les eaux pluviales dans la nappe phréatique. »
L'utilisation de l'eau sera, elle, possible à partir de janvier 2026, au passage de la gestion de l'eau en régie.