Située dans la périphérie de Santiago, et construite avec des matériaux économiques, cette maison interroge la notion de mur, dans ses dimensions statique, climatique, fonctionnelle et sociale. Les différentes fonctions sont ici décomposées en quatre couches, de la plus dense à la plus légère, et autonomes géométriquement. Au centre se trouve un noyau béton pour les pièces humides, protégeant les pièces les plus intimes. La dalle en béton apporte une certaine inertie et dissimule un plancher chauffant-rafraichissant. Vient ensuite une paroi porteuse composée de panneaux structurels triangulés en lamellé-collé et contreplaqué, autorisant des porte-à-faux importants et intégrant dans son épaisseur des rangements. La couche suivante est une enveloppe translucide en polycarbonate percée de fenêtres et baies coulissantes vitrées. Enfin, à la manière d'une tente, une peau extérieure recouvre l'ensemble. Constituée d'un textile aluminé habituellement utilisé pour les serres agricoles, elle assure la protection contre le soleil et les insectes. On la traverse en dézipant des fermetures éclair. L'espace variable entre ces couches définit une série d'entre-deux très élaborés estompant subtilement les limites de la maison.












