Appia s’organise pour mieux répondre aux évolutions économiques

A la tête du major routier Appia (groupe Eiffage) depuis mai 2003, Daniel Calinaud a redessiné ses directions régionales pour mieux coller au marché et souhaite davantage faire jouer les synergies entre la route et les grands travaux pour répondre aux marchés d'élargissement d'autoroutes. Interview.

Cinq ans après la naissance du groupe, fruit du rapprochement de SCR, Beugnet, Gerland Routes et plus récemment de la Générale Routière, comment se porte Appia ?

Après cinq années d'existence, Appia continue de tracer sa voie. Et Appia va bien. Depuis sa création en 2000, le groupe a augmenté son chiffre d'affaires de 25% et a dépassé pour la première fois la barre des 2 milliards d'euros en 2004, 2,145 milliards exactement. Nos effectifs ont augmenté dans les mêmes proportions.

Comment voyez-vous l'année 2005 ?

L'année 2005 devrait s'inscrire dans la droite ligne de 2004. Les mauvaises conditions météorologiques de ce début d'année ont perturbé nos chantiers mais ne nous ont pas empêché d'avoir de l'activité. Notre carnet de commandes s'établissait fin février à 1,3 milliards d'euros pour une prévision de chiffre d'affaires pour l'année en hausse de 5% à 2,250 milliards.

Il semble qu'Appia Equipement de la Route ait particulièrement souffert en 2004 ?

AER a effectivement eu une année 2004 difficile. Des difficultés liées d'une part à une activité faible générant des écarts de frais généraux, d'autre part au phénomène de la hausse de l'acier qui a été très préjudiciable sur nos contrats d'installation de glissières métalliques.

Comment avez-vous réagi ?

Comme d'une part Appia Equipement de la Route nécessitait une restructuration et que d'autre part nous anticipons une baisse significative de notre chiffre d'affaires en grands travaux, j'ai décidé le rapprochement de ces deux entités et nommé Jean-François Bartlet à leurs têtes. Les sièges des filiales seront regroupés à Lyon même s'il n'y a pas de fusion juridique. Outre une baisse des frais généraux, le rapprochement créera des synergies intéressantes pour répondre aux prochains marchés d'élargissement d'autoroutes.

Vous avez indiqué vouloir mieux coller aux évolutions économiques et aux réalités de la décentralisation, comment cela se traduit-il ?

Cela se traduit par de légères modifications au niveau de nos sept directions régionales françaises. D'une part, la Sarthe passe dans la direction Normandie Bretagne ; d'autre part, la frontière entre la région Est-Picardie et la région Rhône-Alpes est modifiée de façon à donner à la Bourgogne une place à part entière avec le siège d'Appia Bourgogne situé à Dijon. Par ailleurs, du fait de nos implantations historiques en Rhône-Alpes, nous bénéficions d'une présence forte mais trop segmentée. Nous avons donc décidé de créer des structures plus puissantes en terme de chiffre d'affaires et de moyens en fusionnant certaines filiales entre elles.

Propos recueillis par Julien Beideler

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