Au Congrès des architectes, la crise du logement inquiète

En ouverture de la manifestation qu’elle organise du 19 au 21 octobre à Avignon, l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa), par la voix de son président Jean-Michel Woulkoff, alerte sur les conséquences, dans les agences, de la baisse de la production de logements.

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Table ronde sur la crise du logement organisée par l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa), le 19 octobre 2023, au Palais des Papes à Avignon (Vaucluse).

Temps fort de la première des trois journées du Congrès des architectes qui se déroule du 19 au 21 octobre 2023 à Avignon (Vaucluse), la table ronde dédiée à l’actuelle crise du logement a soulevé une inquiétude majeure : la baisse des effectifs dans les agences d’architecture. Jean-Michel Woulkoff, président de l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa), organisatrice du congrès, tire la sonnette d’alarme.

« La moitié des agences d’architecture travaillent sur des projets de logement, donc à partir du moment où les commandes des maîtres d’ouvrage diminuent de 30, 40 ou 50% sur ce type de programme, celles des maîtres d’œuvre diminuent d’autant. C’est arithmétique. Il va y avoir de la casse dans les entreprises d’architecture, un certain nombre d’entre elles ne vont pas survivre à la crise. On estime que 15% de leurs effectifs va devoir les quitter, ce qui représente 10 000 personnes sur un total de 60 000. Ce n’est pas neutre. »

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Jean-Michel Woulkoff, président de l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa), le 19 octobre 2023 à Avignon. Jean-Michel Woulkoff, président de l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa), le 19 octobre 2023 à Avignon.

Période électorale

Le président de l’Unsfa s’inquiète également de la durée du phénomène. « A partir du moment où les opérations de logement sont stoppées, explique-t-il, le temps qu’on étudie de nouveaux dossiers, dépose les permis de construire et passe des marchés à des prix qu’on ne connaît pas encore, elles pourraient redémarrer dans deux ans. Sauf qu’à cette date-là, nous approcherons d’une période d’élections - législatives, municipales, puis présidentielle - et tout le monde sait très bien que, pendant les six mois qui précèdent ces votations, il ne se passe plus rien. Donc, mes chers confères, mes chères consœurs, il va falloir se serrer la ceinture parce que les années qui viennent vont être difficiles ! »

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