« Mes équipes sont présentes sur 4 chantiers, tous conclus avant le confinement. Nous enregistrons aussi de nombreuses petites interventions (nettoyage de toitures, etc.), mais le nombre de devis signés est calme, notamment parce qu’avec la remise en route, nous n’avons pas eu le temps de traiter toutes les demandes.
Nous allons perdre environ 100 000 € de CA, soit un bon mois d’activité, que nous aurons du mal à combler. Peut-être, en fonction des décisions que nous prendrons, pourrons-nous en rattraper une partie. Tout dépendra ensuite de l’évolution de la pandémie, mais nous sommes maintenant organisés et équipés. Nous n’étions pas préparés à ce genre d’événement, mais avec le recul, si nous avions immédiatement été équipés et sensibilisés aux gestes barrières, nous aurions pu poursuivre l’activité sans cette interruption…
Si nous finissons avec une année « blanche » qui n’aura pas, je pense, d’impact majeur pour la suite, j’ai conscience que nous ne sommes pas tous dans ce cas. J’espère que l’Etat ne supprimera pas les aides des certificats d’économie d’énergie ou la TVA à 5,5 % sur certains travaux. Dans la mesure où nous intervenons de plus en plus sur des travaux d’isolation, la disparition d’aides pourrait avoir des conséquences négatives. Je ne pense pas cependant que le secteur du BTP soit le plus à plaindre : certes, nous avons perdu une part d’activité, mais nous avons bénéficié du chômage partiel et c’est ce qu’il fallait faire. Nous ne sommes pas dans la situation des secteurs de la restauration, du tourisme ou de l’événementiel. S’il y a des aides nouvelles, c’est vers eux qu’elles doivent être distribuées en priorité. »