L’offre immédiate de bureaux franciliens est montée au premier trimestre (T1) 2022 à 4 082 000 m², en hausse de 8 % par rapport à son niveau d’il y a un an, selon l’analyste privé ImmoStat. Un nouveau record après les 4 041 000m² enregistrés au T4 2021.
La barre des 4 000 000m² avait été franchie au T2 2021. Une première depuis 2015. En cause, notamment : les entreprises qui réduisent leurs surfaces de bureaux afin de s’adapter au télétravail, à l’image de la SNCF.
Avant la pandémie, c’est-à-dire au T4 2019, le groupement d’intérêt économique (GIE) relevait 2 717 000m² de bureaux vacants en Ile-de-France.
Taux de vacance de 13,2 % à La Défense
Le taux de vacance au 31 mars dernier de 7,4% ne semble pas inquiéter JLL, l’une des quatre sociétés de conseil d’ImmoStat : « La stabilisation de l’offre immédiate se confirme (…) De fortes disparités persistent entre Paris, où la plupart des taux de vacance sont repassés sous la barre des 4 %, et les marchés de périphérie, où l’offre reste importante, avec des taux de vacance de 13,2 % à La Défense, de 13,7 % dans le Croissant Ouest, et de 11,1 % en 1ère Couronne. On notera le niveau de vacance élevé en 1ère Couronne Nord (17,1 %), les transactions intervenues récemment, portant essentiellement sur des immeubles à construire, n’ayant pas permis de consommer le stock existant », lit-on dans son communiqué.
« La vacance se réduit là où la demande s’est révélée la plus forte, à savoir Paris Centre Ouest et La Défense », relève de son côté Alexandre Fontaine, directeur éxecutif de l’agence Bureaux Ile-de-France de CBRE, autre membre du GIE.
Les grandes surfaces en souffrance
La confiance mesurée des sociétés de conseil s’explique par un chiffre encourageant : la demande placée de bureaux qui atteint 503 900 m² (+40% par rapport au T1 2021 et -2% comparé à la moyenne décennale). « La reprise sur le segment du < 5 000 m² se consolide (+ 38 % par rapport au 1T 2021 et + 6 % comparé à la moyenne décennale) tandis que l’activité s’améliore, plus timidement, sur le créneau des grandes surfaces (+ 45 % par rapport au 1T 2021 et - 13 % comparé à la moyenne décennale) », résume CBRE.
« Le contexte géopolitique et le niveau élevé d’inflation n’ont donc, pour l’heure, pas eu d’impact sur l’activité (…) Le segment des grandes surfaces (174 700 m²) reste impacté par la volonté des entreprises de réduire leur empreinte immobilière (-13 % par rapport à la moyenne) », relève de son côté JLL.
Quant au marché de l’investissement, les 2,9 Mds€ engagés en Ile-de-France au T1 2022 sont perçus par JLL comme « un démarrage moins actif qu’il y a un an (-16 %) ». Ce volume reste conforme à la moyenne décennale.