L'architecte-urbaniste Roland Castro, fondateur du Mouvement de l'utopie concrète, a officialisé jeudi sa candidature à la présidentielle de 2007, avec 89 propositions constituant un "projet de société" pour sortir la France du "désastre tribal" dans lequel elle est tombée.
Lors d'un point de presse dans son atelier près du Père Lachaise, M. Castro, qui met la laïcité au coeur de son combat, a déploré "le désastre tribal et la haine généralisée" en France, revélés par la crise des banlieues.
L'architecte, chargé dans les années 1980 par François Mitterrand du projet banlieue 89, estime avoir "une certaine légitimité" pour proposer des solutions à la crise, "puisque cela fait plus de vingt ans que je dénonce un apartheid urbain dans le pays".
Parmi ses propositions phares, pour "que quelque chose de rêvé devienne effectif": droit de vote des étrangers aux élections locales, déclaration universelle des "devoirs de l'Homme", Sénat transformé en "forum philosophique", famine déclarée illégale, "plan Gandhi" mondial, interdiction des marques dans les lycées, un service civique obligatoire garçon/fille à 18 ans...
M. Castro a réuni 70 promesses de signatures d'élus sur les 500 nécessaires à sa candidature. Il s'est fixé un budget de 300 millions d'euros pour sa campagne, à financer par les adhérents et sympathisants de son mouvement.
