« Cette semaine, mon fils est intervenu sur notre chantier très technique de Villefranche-sur-Saône. Il s’agit de poser des plaques de plâtre dans une vieille maison de 150 m² au sol, avec coins et recoins. Les bandes à joints ont été posées et mon fils doit peindre la semaine prochaine… sauf qu’il a constaté que le plombier avait, sans lui en parler, déposé des plaques pour tirer un tuyau ! Ce n’est pas grave en soi, mais si l’on avait déjà peint, ce n’était plus du démontage mais de la démolition ! En soi, l’absence de co-activité réduit le lien et la transmission d’informations. Je sens que nos chantiers vont être plus longs qu’avant… Sur une autre maison, je viens de passer une heure avec un architecte pour peaufiner le planning de chantiers où figure un escalier à démonter et à refaire à neuf et un autre à rhabiller. S’il s’agissait d’un immeuble habité, je ne saurais pas comment m’y prendre !
En fonction de la situation sanitaire, je suppose que l’Ain sera vert et le Rhône probablement rouge. Or, nous sommes dans l'Ain et nous avons un chantier et tous nos fournisseurs dans le Rhône, pour l’instant. Faudra-t-il obtenir une autorisation de déplacement pour s’y rendre ? Avec le mode drive, en tout cas, je réalise des économies ! Cela m’évite de tout acheter quand je me rends chez les fournisseurs, avec qui le contact me manque cependant beaucoup. Le dernier achat inutile était un petit pistolet airless à batteries qui n’a servi qu’une fois...
Enfin, je suis très inquiet de l’émergence d’un phénomène induit par les contraintes sanitaires. Certains particuliers hésitent à signer le questionnaire de préparation de l’OPPBTP et préfèrent se tourner vers des confrères moins regardants sur les règles à respecter. Prioriser l’économique au détriment du sanitaire, ce n’est pas très joli… À moins d’imposer réglementairement ce document, nous allons au-devant de nouvelles difficultés. »