Limiter le bruit
Le chauffe-eau thermodynamique génère un bruit continu. Il peut gêner les occupants ! Il faut donc, à l'installation, veiller à couper la transmission aérienne et solidienne de ces bruits.
Voici les bonnes pratiques :
- placer le chauffe-eau loin des pièces de nuit si possible;
- ne pas placer l'appareil trop loin des points de puisage, pour éviter les bruits liés au circuit hydraulique;
- isoler acoustiquement les parois adjacentes - mais ces travaux ne sont pas toujours possibles;
- désolidariser l'appareil des parois et du sol, pour éviter la propagation des vibrations sonores;
- utiliser la programmation pour faire fonctionner de préférence l'appareil quand les occupants sont absents;
- vérifier les pressions acoustiques mentionnées par le fabricant;
- prévoir des pièges à son pour les gaines aérauliques, notamment dans les pièces de vie.
Un CET bibloc peut aussi apporter une réponse intéressante, le compresseur n'étant pas situé dans la même unité que le ballon d'eau chaude.
Eviter les coupures sur air extrait
Le chauffe-eau thermodynamique sur air extrait est relié au système de ventilation du logement. En cas d'absence prolongée, certains occupants sont tentés de couper l'alimentation électrique de l'appareil, pour faire des économies. Or, une telle action risque d'arrêter totalement le circuit de ventilation, et par ailleurs de favoriser le développement de légionnelles dans le ballon d'eau chaude. Les modes de programmation sont là pour ça : ils réduisent fortement le fonctionnement, mais sans déstabiliser l'installation !
Bien évacuer les condensats
Sans une évacuation dans les règles de l'art, le chauffe-eau thermodynamique risque de déborder, voire de dysfonctionner au niveau du dégivrage. Dans le cas d'un appareil bibloc, l'eau autour de l'unité extérieure peut même entraîner des risques de chute. Il faut donc dès l'installation prévoir un siphon spécifique, et vérifier le bon fonctionnement de ce circuit. Sur unité extérieure, on pourra dissimuler l'extrémité du tuyau d'évacuation sous un lit de cailloux, pour la protéger du gel, si le raccordement à un réseau d'évacuation n'est pas possible.
Attention aux brûlures
L'eau chaude sanitaire ne doit pas dépasser 50 °C en sortie de robinet, pour ne pas causer de brûlures. Des anomalies ont pourtant été observées en ce sens. Réglage de la température de consigne et mise en place d'un mitigeur thermostatique (ou équivalent) sont indispensables !
Sur air extrait, entretenir le filtre...
Nous l'avons dit, le chauffe-eau thermodynamique sur air extrait récupère les calories de la ventilation. L'air est donc chargé des impuretés et saletés contenues à l'intérieur du bâtiment. Un entretien régulier du filtre, par exemple dans le cadre du contrat d'entretien du chauffe-eau, est hautement recommandé.
... et vérifier que l'appareil est adapté
Si un chauffe-eau thermodynamique peut se raccorder sur la ventilation, encore faut-il que l'appareil soit adapté ! Gêne acoustique, débits d'air trop élevés, baisse des rendements, surconsommation... les mauvaises surprises ne manquent pas. A vérifier absolument ! Si en tant que professionnel, vous êtes amené à intervenir sur une installation de ce type, il faut immédiatement séparer le chauffe-eau thermodynamique du réseau de VMC et trouver une solution de remplacement pour faire fonctionner la VMC de manière autonome.
Entretenir le groupe de sécurité
Sans entretien, le groupe de sécurité peut se bloquer et créer une surpression qui à terme, peut entraîner l'explosion du ballon. Donc, il faut bien informer les utilisateurs après installation. Placer le chauffe-eau thermodynamique dans un local hors gel évite aussi bien des risques. Enfin, à l'installation, pensez à dimensionner le groupe de sécurité selon la puissance de chauffe du générateur. Un traitement de l'eau en amont de l'appareil limite également les risques.
Calorifuger le réseau hydraulique
C'est désormais bien connu : les réseaux hydrauliques créent des déperditions de chaleur, et donc des surconsommations énergétiques. Tout doit donc être isolé : canalisations, mais aussi accessoires.
Bien dimensionner l'appareil
La déception peut être au rendez-vous pour votre client si le chauffe-eau thermodynamique est trop puissant. Les consommations énergétiques seront bien trop importantes ! Composition de la famille, profil d'utilisation, volume d'eau chauffée... : une petite étude préalable s'impose.
Prévoir de la place pour l'entretien
Si le chauffe-eau thermodynamique est difficile d'accès, l'entretien n'en sera que plus compliqué. Difficulté à réaliser les contrôles visuels, à changer les filtres, à entretenir l'évaporateur... : autant éviter cela dès l'installation. Et sensibilisez votre client, pour qu’il n’ajoute pas ultérieurement d’équipement qui entrave l’entretien du chauffe-eau.
Optimiser la température de consigne
Si la température de consigne est trop élevée, le chauffe-eau thermodynamique consommera nécessairement plus d’énergie, sans (re)parler des risques de brûlure. Il faut donc adapter la température de consigne à l’usage. Voici le tableau proposé pour rappel par l’AQC, pour un chauffe-eau thermodynamique de 200 litres.
| Nombre de douches quotidiennes | Consigne |
| 3 | 50 °C |
| 4 | 50 °C |
| 5 | 50 °C |
| 6 | 55 °C |
| 7 | 60 °C |
| 8 | 65 °C |
| 9 | 70 °C |
Maîtriser la qualité de l’eau
Corrosion de la cuve, dégradation… : une eau incompatible avec le matériel crée des dégâts dans la durée. Une analyse préalable de la qualité de l’eau (douce ou calcaire) ouvre la voie à la bonne solution. La mise en place d’un filtre adapté constitue une bonne réponse à cette problématique.
L’intégralité du rapport de l’AQC peut être téléchargée ici.
