La communauté d'agglomération de Bordeaux (Cub) et la Fabrique métropolitaine ont dévoilé le 19 avril la liste des 40 opérateurs et 75 agences d’architectes appelés à concourir pour produire 2 400 logements répartis sur 18 îlots témoin, dont 35% en locatif social et 40% en accession maîtrisée avec un objectif pour ces derniers d'un prix situé entre 2 100 et 2 500 euros/m². Cette fourchette correspond aux prix pratiqués dans le neuf en 2004, juste avant le lancement de divers dispositifs de défiscalisation qui ont contribué à créer un marché d'acquéreurs-investisseurs à 3 500 euros/m2. « Or, les opérateurs indiquent aujourd'hui qu'avec la fin de ces dispositifs, il n'y a pas de marché en accession à ce prix-là, à l'exception de propriétaires âgés qui se rapprochent des centres-villes après avoir vendu leur bien ou des « secondo-accédants » venus d’Île de France», précise-t-on à la Cub.
Les candidats regroupés par couple et répartis sur chacun des 18 îlots témoins (cf. liste) sont invités à travailler à partir des notes d'orientation rédigées par les communes et la CUB. Ils doivent rendre leurs propositions à la mi-juin avant une sélection définitive des lauréats début juillet.
Produire des logements de qualité à prix abordable
L'appel à projets s'inscrit dans la démarche des « 50 000 logements le long des axes de transports collectifs » lancée par la Cub en juin 2010 pour relever le défi de produire des logements de qualité à prix abordable.
« C’est important qu’il y ait une volonté politique de faire des logements sociaux mais cela va bousculer nos habitudes. Il faudra travailler très en amont avec les élus et les architectes, sur des terrains que nous n’avons pas choisis pour trouver les programmes les plus pertinents possibles», déclare Emmanuel Picard, président de la Conférence Départementale HLM. Mesolia Habitat qu'il dirige a d'ailleurs été sélectionnés pour réfléchir à l'aménagement du site Andrian Ouest à Blanquefort.
De son côté, Laurent Mathiolon, président d’Aqprim et représentant de la Fédération des Promoteurs Immobiliers, estime que « travailler avec des prix définis à l’origine et inférieurs à ce qui se pratique ne signifie pas faire des logements low cost ». Sélectionné pour réfléchir à des propositions sur Petit Bruges à Bruges, il considère que la démarche incite à « s’engager sur d’autres façons de concevoir le logement, les formes architecturales, la maîtrise des honoraires, de la gestion, des coûts de commercialisation et des marges ».
Pour consulter la liste, cliquez ici%%/MEDIA:1059084%%