« Il nous reste quatre mois de travaux pour le cloisonnement, la décoration et l’aménagement des espaces de coworking », annonce Stéphane Bensimon, le président de Wojo. Codétenu par Accor et Bouygues Immobilier, l’opérateur de bureaux partagés doit ouvrir son plus grand site, de 13 000m² près de la gare Montparnasse à Paris (15e), en septembre prochain.
Deux à trois opérations portant sur des surfaces de 1 500 à 10 000m², à Paris et dans les quartiers centraux des grandes métropoles, pourraient être annoncées avant la rentrée prochaine. Ces sites à réhabiliter ou à construire viendraient grossir son parc exploité en propre, composé actuellement de 14 adresses françaises, principalement parisiennes, et d’une à Barcelone.
Transformation des chambres d’hôtels
L’idée d’opérer un espace de coworking au rez-de-chaussée et/ou dans les étages d’un immeuble résidentiel ou tertiaire neuf, comme envisagé en septembre dernier via un partenariat avec son actionnaire Bouygues immobilier, n’est pas une priorité. « Nous n’avons pas avancé sur ce point, car le plus gros du travail concerne notre développement international », confie Stéphane Bensimon.
L’entreprise française s’appuie sur la force de frappe des hôtels Accor, de l’Europe à l’Amérique latine. Parmi les chantiers en cours : « la transformation de chambres en bureaux privatifs, en complément des salles de réunions existantes à personnaliser », explique le dirigeant. Les établissements concernés par ce virage sont notamment situés en Allemagne, y compris dans des quartiers périphériques, pas forcément accessibles en transport.
Taux d’occupation confidentiel
En France, Wojo compte 400 hôtels partenaires pour une cinquantaine de chambres reconverties, comme au Pullman Tour Eiffel à Paris (15e). « Ces transformations ne nécessitent pas de travaux lourds, relève-t-il. La salle de bain devient une phone box, avec une banquette en lieu et place de la douche, ou bien un espace de stockage. » Wojo ne se fixe pas d’objectif chiffré de chambres d’hôtels à adapter aux télétravailleurs.
La jeune société ne communique pas son taux d’occupation. Son concurrent à Paris Morning (Nexity) a atteint, au premier trimestre 2022, la barre des 90%. A titre de comparaison, les bureaux traditionnels affichent, dans la capitale, des taux de vacance inférieurs à 10%. En première couronne, ceux-ci peuvent dépasser les 15%.