De l’art d’augmenter le nombre de mètres carrés

1) Gros œuvre -

Augmenter la surface habitable est le maître mot du chantier. Plus d’escaliers intérieurs, mais une structure extérieure qui assure la circulation entre les niveaux, pour gagner 50 m2. Pour créer un appartement sous les combles, deux pignons ont vu le jour dans la toiture.

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Le contexte

Sur cette opération de création de cinq logements locatifs, chaque mètre carré compte. En externalisant les circulations grâce à une structure métallique, le maître d’œuvre a gagné près de 50 m2 sur les trois niveaux. Cette ossature métallique s’ancre dans un radier en béton. L’opération a conduit à refaire les entrées des différents niveaux. Pour le niveau sous comble, l’architecte et le maître d’œuvre ont souhaité créer deux pignons, qui laissent l’espace suffisant pour un bel appartement de 80 m2 au sol au dernier niveau.

Ancrée au sol dans un radier de béton, la structure métallique reste indépendante de la maison. Un impératif en zone sismique : en cas de tremblement de terre, le mouvement ne se transmettra pas d’un bâtiment à l’autre. Or, dans les Vosges, il n’est pas si rare que la terre tremble.

La mise en œuvre

Après avoir dégagé les anciens planchers bois, le maçon a recréé un plancher avec poutrelles béton et hourdis bois. Sur ce nouveau support, une chape recouvrant toute la surface accueillera directement le revêtement de sol acoustique. Les tirants métalliques mis en place pour remplacer les entraits des fermes circulent dans la chape. Une opération indispensable pour récupérer un plan de marche, sans entrait saillant.

« Les fermes intermédiaires reposaient sur des poteaux prenant appui sur le plancher, sans redistribution des charges en sous-œuvre », explique Benoît Panek, gérant de Vosges Charpente. Son entreprise a donc remanié la charpente en s’appuyant sur la dalle neuve.

Une autre opération concerne la toiture. Les pignons en ossature bois, prêts à poser, ont été réalisés dans l’atelier de Benoît Panek. Seul le bardage en composite a été ajouté sur chantier. Enfin, côté couverture, toutes les tuiles ont été changées après la pose d’un écran hautement perméable à la vapeur d’eau (HPV), et toute la zinguerie refaite.

L’organisation

Une fois supprimés les anciens chevêtres, il devenait impossible de circuler d’un étage à l’autre tant que la structure métallique à l’arrière du bâtiment n’était pas installée. Grâce à la tour escalier installée à l’avant du bâtiment, les équipes de Vosges Charpente ont pu accéder aux combles et poursuivre le travail, en attendant l’installation des nouvelles menuiseries. Une solution ingénieuse et peu onéreuse, un impératif sur ce chantier pour maîtriser les coûts.

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