En avril 1998, sur une route nationale en Haute-Saône, un ouvrier d'un chantier d'enrobage est fauché par un automobiliste. Le Syndicat professionnel des industries de la route (Sprir) de Franche-Comté entreprend alors une campagne de sensibilisation des maîtres d'ouvrage locaux sur les dangers encourus par le personnel sur les chantiers conduits sans déviation de la circulation. Le 9 juin dernier à Besançon, à l'occasion des Carrefours de la route, rencontres techniques organisées par les fédérations régionales des TP de Bourgogne et Franche-Comté et par le laboratoire des Ponts-et-Chaussées d'Autun, Claude Bort, président du Sprir, a rendu public un projet de convention avec les donneurs d'ordre locaux : conseils généraux, conseil régional et directions départementales de l'Equipement.
Ce texte prévoit d'inclure dans les marchés publics deux types de rémunération de la signalisation des travaux : un forfait pour l'installation et une indemnité journalière négociée pour l'entretien. Le maître d'ouvrage contrôlera la qualité de la signalisation pendant toute la durée du chantier. Les signataires s'accordent à privilégier la déviation par rapport à la circulation alternée et au rétrécissement de chaussée. Le conseil général du Doubs élabore, dans ce but, un schéma des itinéraires de déviation.
La direction départementale de l'Equipement du Jura va, par ailleurs, décidé de lancer un cycle de formation continue pour inciter ses agents à améliorer l'information des usagers de la route aux abords des chantiers.
Ce cycle sera ouvert, sur demande, aux personnels des entreprises de TP. Malgré tout, Claude Bord regrette qu'aucun accord n'ait pu être trouvé avec les pouvoirs publics pour contrôler la vitesse à l'approche des chantiers.
PHOTO : La ville de Besançon a mis en oeuvre des procédures pour renforcer la propreté et la sécurité sur les chantiers routiers.
