Le conseil général du Gers a décidé, au mois d'avril, de reprendre en gestion directe l'établissement thermal de Castéra-Verduzan, fermé en 1997, faute d'avoir pu aboutir dans ses discussions avec la Compagnie européenne des bains (CEB) qui avait obtenu le contrat d'affermage pour l'établissement thermal et une concession pour la construction d'une résidence hôtelière de 20 chambres. Le partenaire privé ne souhaitait ouvrir les thermes que six mois sur douze et n'avait bouclé ni le plan de financement de l'extension hôtelière ni la constitution juridique de la société d'exploitation.
C'est donc en lieu et place de l'ex-concessionnaire que les élus départementaux ont décidé d'investir 4,5 millions de francs sur les 6 millions nécessaires à la construction d'une résidence hôtelière de 20 chambres (la région et l'Etat soutiennent aussi le projet), alors que le département finance largement les travaux de réhabilitation-extension des thermes - qui viennent de commencer (13,5 millions de francs) - et qu'il a assumé ceux liés au forage et au plateau technique (2,5 millions de francs). « La volonté des élus est de créer un pôle thermal digne de ce nom entre Lectoure (1), où de nombreux investissements ont déjà été réalisés, et Castéra-Verduzan et d'en confier la gestion à un partenaire d'ici deux à trois ans », explique Dominique Auberger, directeur de la SEM Gers, le maître d'ouvrage délégué de la résidence hôtelière, dont le conseil général détient 51 % du capital.
Appels d'offres pour les collèges
Le nouveau directeur de la SEM Gers a de nombreux projets en cours. Il souhaite réactualiser le diagnostic réalisé sur les collèges du département en 1995 qui prévoyait 123 millions de francs de travaux mais dont à peine le tiers a été réalisé. Une série de travaux (36 millions de francs) a été votée en décembre. Les appels d'offres sont annoncés pour avant l'été. Ceux de la cité scolaire Nogaro (15 lots séparés) viennent d'être attribués.
La SEM Gers assure aussi un certain nombre de travaux pour le compte des communes comme la remise aux normes des halles de Condom, dont la première tranche (6 millions de francs) sera livrée à la mi-juillet.
La SEM du conseil général travaille aussi sur deux études importantes : l'une concerne la redynamisation de l'aérodrome d'Auch (30 000 mouvements par an), qui passe par la remise aux normes des bâtiments, l'autre, plus lourde, permettra aux élus départementaux de faire leur choix en matière d'élimination des déchets.
Autre sujet d'actualité : la protection des sources de captage : « Avec le soutien très significatif de l'Agence de l'eau, nous allons contrôler et mettre à niveau une dizaine de points d'eau du département par an, pendant quatre ou cinq ans ».
Dernier dossier et non des moindres puisqu'il inaugure une nouvelle ère dans les relations entre le nouveau président du conseil général, Philippe Martin, et la ville d'Auch : c'est la SEM Gers qui est mandatée par la ville pour la construction d'un parking de 300 places allée Baylac. La consultation des entreprises sera lancée à la fin de l'année. La SEM Gers réalise 130 millions de francs de chiffres d'opération par an pour un chiffre d'affaires d'une dizaine de millions de francs.
(1) Notre enquête sur les stations thermales, « Le Moniteur » no 4975, p. 44.
PHOTO : Projet de la réhabilitation- extension des thermes de Castéra-Verduzan.