Déjà présent dans l'Hexagone sur les marchés de l'étanchéité et de l'isolation des toitures-terrasses et des sols (100 M€ de CA), Iko veut passer à la vitesse supérieure avec l'ouverture d'un site de production dans le Puy-de-Dôme pour le début 2014. L'usine en construction à Combronde, à la croisée des autoroutes Lyon-Bordeaux et Paris-Montpellier, va employer dans un premier temps une quinzaine de salariés, avec un objectif à terme de 50 collaborateurs. Avec 24 000 m² de stockage et une capacité de production de 7 millions de m², le site doit permettre à Iko de devenir un acteur reconnu de l'isolation en France. "Comme en Belgique où nous sommes coleaders du marché, nous voulons être identifiés comme des experts techniques sur nos marchés, résume Roger Conche, chef de produits Iko Insulations. Sur l'isolation, notre objectif est de proposer une solution pour chaque application."
Arrivée sur les marchés de l'ITE et du sarking
Au cours du second semestre 2013, Iko va successivement lancer en France ses solutions sur l'ITE et le sarking. Cet élargissement de l'offre produits s'accompagne d'un renforcement de la force de vente de trois à cinq personnes d'ici la fin de l'année, pour atteindre une quinzaine de commerciaux quand l'usine se mettra en route. Pour Iko un premier enjeu est d'élargir son réseau de distribution : aujourd'hui présent dans les négoces généralistes, les spécialistes toiture (isolation des terrasses) et sanitaire-chauffage et électricité (isolation des sols), le groupe entend se développer notamment dans les points de vente bois et dérivés.
Des solutions polyuréthane à faire connaître
L'autre défi qui se présente à Iko est de faire connaître en France les avantages de sa technologie PIR (polyisocyanurate, un dérivé du polyuréthane) sur un marché de l'isolation dominé par les laines minérales. "C'est la solution à la fois la plus performante et la plus méconnue, concède Roger Conche. Les produits polyuréthane permettent d'atteindre les mêmes niveaux d'isolation avec des épaisseurs cinq fois moindres, ce qui rend la technologie très intéressante pour les architectes en termes d'espace et pour les négociants en terme de stocks. Mais nous souffrons de l'image d'un produit issu de l'industrie pétro-chimique, alors que le process inductriel est peu énergivore et que nos isolants sont tous classés A+ concernant les émissions de COV." Iko se veut néanmoins optimiste, au vu des progressions annuelles de plus de 20% pour les solutions polyuréthane en France ces dernières années. Le groupe canadien a aussi rejoint le syndicat professionnel dédié, le Snap.