"Nous sommes confinés à quatre. Je n’ai pas mis le nez en dehors du jardin depuis cinq jours, et en 30 ans, ça ne m’était jamais arrivé ! J’ai même passé dix ans sans un jour de vacances
Du côté de mes collègues artisans, c’est l’inquiétude. Personne ne sait où l’on va et ce qu’il faut faire. Je le dis à chacun d’entre eux : ne prenez aucun risque ! Un artisan a envoyé deux gars sur un chantier où il ne devait y avoir personne d’autre. En réalité, ils y ont trouvé deux électriciens et deux plaquistes sur place, sans masque, qui se passaient les outils de main en main. C’est inconscient d’inciter les entreprises à poursuivre leurs chantiers. Un client m’a demandé avec insistance de terminer un chantier en me garantissant que mon salarié serait seul. Il n’ira pas. Nous n’avons rien pour nous protéger et je ne joue pas avec la santé des gens.
De toutes manières, la plupart des peintres du coin ont donné leurs masques FFP2 en stock au personnel soignant, en attendant les 250 millions de masques promis… Et pendant ce temps, mon épouse, 3ème adjointe de la commune, fais les courses pour les personnes âgées et va confectionner des masques en tissus pour les soignants, en suivant le tutoriel fourni par l’hôpital."