Une santé de fer. C'est le diagnostic posé par Emmanuel de Laage, nouveau président du SCMF (Syndicat de la Construction Métallique de France) sur la filière en 2024. En effet, la construction métallique tricolore affiche un chiffre d’affaires en croissance, à plus de 4 Mds€ (dont 5 à 10 % à l’export), pour quelque 790 000 tonnes mises en œuvre (vs 767 143 en 2023), soit un tonnage en croissance de + 3 %.
Les bâtiments industriels représentent toujours plus de 60 % de l'activité. Les autres ouvrages, de types ombrières et des supports de centrales photovoltaïques, représentent une belle dynamique avec plus de 12 % des affaires. Suivent ensuite de très près les bâtiments agricoles, silos et trémies pour 11,95 %, puis les autres bâtiments (bâtiments commerciaux, sportifs et sociaux, établissements d’enseignement, hôpitaux et établissements de santé, logement) à 7,03 %, les ouvrages d’arts (ponts, passerelles) pour 6,09 % et, enfin, les pylônes (1,88 %).
France Métallique
Mais attention, prévient Emmanuel de Laage, 2025 pourrait bien connaître un retournement de tendance. « Les investissements industriels sont en mode pause, la confiance n’est plus là. De plus, le secteur manque de visibilité, d’autant que 2026 sera une année d’élections, municipales, et qu’il est de coutume que les années précédant ces élections soient marquées par un arrêt des projets », analyse-t-il. Cela n'empêchera pas le SCMF de lancer le 20 juin prochain son premier projet stratégique 2025-2028 : « France Métallique ». « Une démarche pragmatique et proactive visant à transformer les défis actuels en opportunités, tout en préservant le patrimoine industriel français dans la construction métallique », explique le SCMF.
Ce projet stratégique vise de multiples objectifs : assurer la promotion de la filière bien sûr mais aussi renforcer la compétitivité sectorielle, soutenir la transition écologique et développer les compétences, sans oublier de renforcer le levier de l’innovation et de la numérisation.