La chaudière a longtemps été le personnage principal sur la scène de la thermique. Ce dispositif est presque toujours au cœur d’un système de chauffage central à eau chaude et fut à ce titre un élément primordial dans la conquête du confort au XX siècle. Mais son rôle semblait s’estomper ces dernières années. Sur le marché français, la chaudière était quasiment absente de la construction individuelle neuve, où elle été peu à peu remplacée par le chauffage électrique par effet Joule. Surtout le XXI siècle qui a pour horizon la fin des énergies fossiles, s’est donné pour mission de réduire ses émissions de CO2 issues en particulier du bâtiment… C’est dire que la chaudière n’a plus le beau rôle et que le devant de la scène est désormais occupé par les ENR pompes à chaleur et solaire. Les grossistes en sanitaire-chauffage, qui - à juste titre - se sont efforcés de mettre en avant ces équipements à énergies renouvelables, ont connu de fortes méventes dans ces gammes ces deux dernières années. Dans un mix-produit marqué par des fluctuations erratiques, la chaudière - si ses ventes étaient toutefois un peu meilleures qu’en cette fin 2011 - pourrait certainement être considérée à nouveau comme une sorte de point fixe, un élément de stabilité. Le marché s’appuyant d’ailleurs sur un parc installé considérable (12 millions d’appareils, dont le tiers a plus de 20 ans). Sur le marché du renouvellement, qui statistiquement devrait monter en régime, la chaudière fioul (3,5 millions d’unités dans l’existant) pourrait même connaître un regain. On annonce aussi un retour du gaz dans le neuf (en concurrence avec la PAC) grâce à la RT 2012. La chaudière à condensation devrait poursuivre encore son essor et la chaudière bois trouver sa place dans les gammes.

