La pénibilité fait son come-back

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Caroline Gitton
Caroline Gitton

La pénibilité va s'inviter dans le projet de réforme des retraites, dont le gouvernement dévoilera les contours le 10 janvier. Pour les salariés sur les chantiers, les dés semblent jetés : pas question de revenir sur l'exclusion du compte professionnel de prévention des critères « postures pénibles », « port de charges lourdes » et « vibrations mécaniques ». Et dans la perspective d'un relèvement de l'âge légal de départ à 64, voire 65 ans, aucune autre solution ne se profile pour leur permettre de s'arrêter plus tôt. Tout au plus est-il question de créer un fonds de prévention de l'usure professionnelle alimenté par l'Assurance maladie qui serait destiné à financer des plans de branche sur le sujet. Nul ne disconvient de la nécessité d'améliorer les conditions de travail, a fortiori dans un secteur, comme le BTP, en mal d'attractivité. Mais alors que chaque année en France, 100 000 personnes en fin de carrière sortent de l'emploi pour inaptitude, le compte n'y est pas pour les syndicats, bien décidés à descendre dans la rue dès ce mois de janvier.

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