Le Centre des jeunes dirigeants et des acteurs de l'économie sociale (CJDES) vient de lancer un "bilan sociétal", outil destiné à mesurer les performances non seulement économiques, mais aussi "environnementales, sociales, démocratiques, humaines" des entreprises.
Cet outil entend "répondre aux nouvelles exigences des citoyens face à l'entreprise du XXIème siècle" et a déjà été testé par une centaine d'entreprises en Europe, dont 59 en France, ont expliqué le président du CJDES Thierry Jeantet et sa déléguée générale Dominique Picard.
A partir d'une liste d'environ 400 questions, l'entreprise intéressée doit accepter d'être soumise à une "évaluation croisée" de la direction, de ses salariés, des associations de consommateurs et des fournisseurs, ce qui est une assurance de "crédibilisation" de la démarche, selon le CJDES.
Le "bilan sociétal" n'a pas vocation à être "un gadget", "un nouveau mode de marketing", mais "un outil de stratégie, d'animation interne et de transparence pour l'entreprise".
"C'est pour nous le meilleur moyen, même s'il y a des regards dérangeants, de s'adapter et de répondre aux préoccupations extérieures", a expliqué Dominique Thys, membre de la direction générale de la Maif, mutuelle française favorable au bilan sociétal.