Classé en 90e position du Top 100 de la distribution bâtiment-bricolage 2023 de Négoce, le groupe constitué de Distriwatt, Negowatt et Prestawatt est aussi le premier pure-player de la distribution de matériel électrique du classement. Implanté à Mérignac (Gironde), le spécialiste a vu son activité tripler en trois ans et a réalisé un chiffre d’affaires de 32 M€ en 2023. « Notre offre, qui s’appuie principalement sur les références Schneider et Legrand, est adaptée à la vente à distance et correspond à 40% des besoins des électriciens avec 3 familles de produits sur les 12 du marché (le matériel électrique résidentiel, les produits industriels, ainsi que les coffrets et armoires électriques)», explique Matthieu Crolet.
Plan ambitieux
Pour expliquer sa croissance, malgré le contexte notamment dans le résidentiel, le dirigeant met en avant « le modèle de services » porté par ses 110 salariés (80 en 2021) : « Nous vendons les mêmes modèles que tout le monde, mais nous répondons dans l’heure, réalisons des études complexes dans la demi-journée et investissons dans un service où nos prestigieux concurrents ont des lacunes. »
Premier axe de croissance, Distriwatt entend capitaliser sur « sa notoriété croissante». « Alors que nous comptons majoritairement des clients de petites entreprises, nous sommes de plus en plus sollicités par des grands comptes pour lesquels la façon de commercer diffère, mais où nous sommes pertinents sans dégrader nos marges », indique Matthieu Crolet. L’entreprise, qui, face à son rythme de croissance, avait mis en pause ses projets à l’export, pourrait commencer à s’intéresser à un déploiement dans l’Union européenne. Cette diversification prend aussi corps avec l’ouverture de son activité à l’IRVE et au photovoltaïque. « Nos équipes se forment actuellement auprès de Schneider », ajoute-t-il.
Au cours de cette même séquence, le groupe vient de déménager pour se donner la capacité de doubler sa surface (actuellement à 1 800 m² et pouvant monter à 3 600 m²) et tripler son atelier de câblage, et a changé d’ERP, de logiciel de trésorerie et opté pour le MMS, un système de gestion d’entrepôt comparable à celui des grands groupes.
« Nous profitons d’un de ces moments calmes pour changer de braquet, prévient le dirigeant. Nous nous donnons les moyens de passer de 35M€ à 80M€. Sur un marché global de 3 Md€ [NDLR: couvrant les trois domaines précités], nous avons une marge de progression ! » Dans cette perspective, le véadiste recherche des électrotechniciens de « talents », que le centre de formation interne du distributeur compte bien préparer au métier du commerce interentreprises.