La direction du groupe français de petit matériel électrique Legrand est hostile à une reprise de sa fusion avec Schneider Electric à la suite de l'annulation, par le tribunal de première instance européen(TPI), du veto de Bruxelles au rapprochement entre les deux groupes, rapporte le quotidien La Tribune. Selon ce dernier, "les douze membres du comité de direction de Legrand, à l'exception du Pdg, François Grappotte, ont envoyé mardi dernier (au Pdg de Schneider) Henri Lachmann une lettre où ils se déclarent formellement hostiles à la reprise de la fusion". "Ils étaient favorables au rapprochement, mais estiment qu'un climat inamical s'est instauré depuis" entre les deux groupes, ajoute La Tribune.
Le journal souligne que cette prise de position "n'est pas vraiment surprenante", puisque les dirigeants de Legrand avaient déposé en faveur de la Commission européenne dans le recours intenté par Schneider lors des auditions du TPI, "se plaçant ainsi dans le camp opposé à celui de Schneider".
Schneider Electric devrait bientôt disposer d'un peu plus d'éléments pour décider s'il relance sa fusion avec Legrand ou s'il revend cette entreprise: la Commission doit d'ici au 26 novembre rendre un nouvel avis sur l'opération qu'elle a bloquée en 2001, a annoncé Bruxelles.