Les lauréats de l’Equerre d’argent célébrés

C'était à la fois une remise de prix et un anniversaire. La remise de prix aux lauréats de l’édition 2012 des Prix d’architecture du Moniteur. Et les trente ans de ces prix, Equerre d’argent et Première œuvre réunis. Attribué au Pôle petite enfance (à La Trinité dans les Alpes-Maritimes), le prix de l’Equerre d’argent 2012 a été remis à ses lauréats comme trente ans plus tôt, l’Equerre d’argent 1983 avait été remise à l’architecte Henri Ciriani pour la crèche de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Un choix fortuit mais heureux qui souligne l’effort de qualité architecturale souvent apporté à des équipements éducatifs. En effet, cinq des dix bâtiments proposés au jury l’étaient avec des programmes ayant cette vocation. Le logement n’était pas en reste avec trois opérations (voir « Le Moniteur » n° 5696 du 25 janvier 2013, pp. 23 à 37). Fêtés par quelque 1 200 invités, les architectes et maîtres d’ouvrage lauréats ont été accueillis par Guy Amsellem, président de la Cité de l’architecture et du patrimoine, qui a pris ses fonctions en décembre 2012. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, s’étant quant à elle fait représenter par son directeur général des Patrimoines, Vincent Berjot, lui-même arrivé à ce poste en octobre. Devant eux et en présence de Lionel Carli, président de l’ordre des architectes, Guillaume Prot, président du Groupe Moniteur, s’est fait le porte-parole de la profession en rappelant certaines préoccupations : baisse de la commande, manque de place faite à l’architecture dans la politique d’urgence de construction et de rénovation thermique du logement, abaissement du recours obligatoire à l’architecte (décret du 7 mai 2012 sur la surface de plancher). Manière de rappeler que l’architecture a besoin de choix politiques…