« Si mes apprentis restent chez eux, mon fils, salarié de l’entreprise, reprend le chemin des chantiers. Sur le premier, une maison de village, nous avons demandé à l’architecte d’intervenir seuls et de disposer d’un point d’eau. Le charpentier termine lundi 20 avril et mon fils n’interviendra qu’après. Nous ne voulons personne sur place, pas même le maître d’œuvre, ce que ce dernier a très bien compris. Sur le 2e chantier, bloqué en raison de notre absence, le plombier, l’électricien et le carreleur nous attendent. Le maître d’ouvrage, un particulier, nous a assuré avoir fait le maximum pour que le chantier soit inoccupé quand mon fils s’y rendrait. Dans les deux cas, nous avons reçu un mail d’engagement. Si quelqu’un d’autre que nous se rend sur place, nous partirons.
Lorsque nous allons redémarrer complètement, après le 11 mai, j’espère que nous aurons reçu des masques. L’un de mes fournisseurs – pas en peinture – a essayé de m’en vendre à trois fois et demi le prix d’avant le confinement. Il peut les garder. Pour l’instant, je ne veux que des FFP2. Or j’ai tout donné aux soignants et la dizaine qu’il me reste est coincée dans ma voiture que j’avais laissée en réparation chez mon garagiste avant le confinement !
Même s’il s’est organisé en drive et commence à livrer, j’aimerais bien me rendre chez mon fournisseur, prendre le temps de choisir mes teintes, mais ce n’est pas encore possible... Nos chantiers dureront plus longtemps que prévu, mais nos clients tiendront désormais compte des règles à respecter en matière d’hygiène et sécurité. J’attends à ce propos la parution d’un nouveau guide de sortie de confinement de l’OPPBTP, en espérant qu’il sera lisible pour tous les artisans ! Enfin, mon point d’horizon reste l’organisation du Tour de France, à partir du 29 août. C’est un beau message, celui de l’été, du redémarrage. »
