Le ministre des Transports Dominique Perben a procédé lundi 3 juillet à Cubrial (Doubs) au lancement officiel des travaux de la branche Est du TGV Rhin-Rhône qui reliera Dijon à Mulhouse via Besançon. Télécommande en main, M. Perben a symboliquement donné le coup d'envoi des travaux en pilotant à distance un bulldozer avec lequel il a remblayé un amas de terre.
Quelques minutes auparavant, la convention de financement du projet avait été signée par le ministre et 17 co-financeurs du projet dont le président de Réseau Ferré de France (RFF) Michel Boyon et trois présidents de région (Franche-Comté, Alsace, Bourgogne).
Saluant le "très gros effort" consenti par les collectivités, M. Perben a déclaré que ce projet représentait "un signe tangible de la modernité de la France" et rompait "avec une organisation des dessertes essentiellement tournées vers Paris et l'Ile-de-France".
Etendue sur 140 km entre Genlis (Bourgogne) et Lutterbach (Alsace), la ligne Est du TGV Rhin-Rhône devrait être mise en service en 2012 et permettra de ramener le trajet Dijon-Strasbourg à 1H35 contre 3H50 aujourd'hui.
Le coût des travaux s'élève à 2,3 milliards d'euros auxquels contribuent l'Etat français, RFF, la Suisse et 19 collectivités. L'Union européenne, appelée à contribuer au projet à hauteur de 200 millions, n'a en revanche toujours pas donné son feu vert.
Courant juillet, une convention complémentaire devrait être signée sur les investissements réalisés par la SNCF (gares, ateliers de main) pour un montant de 194 millions d'euros, portant le budget total du projet à 2,5 milliards d'euros. "Le Moniteur", paru vendredi 30 juin, consacre à ce chantier l'ouverture de sa rubrique actualité, indiquant en particulier les premières entreprises retenues.