C'est peu dire que 2010 fut un mauvais cru pour la pompe à chaleur air/eau ! Si l’effondrement des ventes a impacté toute la filière, les industriels semblent payer le plus lourd tribut. Or les perspectives pour 2011 ne sont guère enthousiasmantes. La plupart des acteurs tablent sur une année « neutre » grâce à la fin des phénomènes de déstockage. Mais personne n’attend de reprise significative de la demande. La filière fait donc le gros dos en attendant un « redémarrage raisonné » en 2012. Car le marché reste malgré tout attractif. Comme le souligne Jérôme Hoefler, chef de produit PAC chez De Dietrich, « Même avec 50 000 machines installées par an, on obtient un marché en valeur équivalent à celui des chaudières au sol. » De fait, c’est la nature erratique des ventes qui a posé problème. Si on compare 2006 et 2010, la progression annuelle moyenne est de 10 %. Les éléments de rebond sont donc sérieux. Dans le secteur du neuf, il est clair que la RT 2012 est un atout majeur pour peu que les modes de calcul ne discriminent pas la PAC air/eau. L’Afpac et ses partenaires pratiquent dans ce dossier un lobbying actif. Sur l’ensemble des segments, l’innovation et la création de valeur ajoutée ne devraient pas faiblir : recherche de performances accrues, développement de fonctions supplémentaires, amélioration de l’acoustique, du design, de la facilité d’installation… Malgré tout, la filière espère abaisser le coût final de l’installation pour rendre la PAC air/eau compétitive. Ces tendances donneront certainement une prime aux spécialistes, industriels comme distributeurs, qui valoriseront leurs compétences.


