Membres des groupements Udirev et Socoda, les sociétés Soldis et Chevalier vont prochainement unir leur force sous la forme d’une holding. « Dans un marché qui se concentre, ce rapprochement nous donne les moyens capitalistiques de pérenniser nos sociétés, de les développer et surtout de rester indépendants » expliquent à Négoce Jean-Francis Chevalier, président de la société du même nom, et Eric Chevallier, président de Soldis.
L’association de ces deux acteurs régionaux doit notamment permettre de massifier des achats et donc de créer de meilleures conditions pour négocier avec les fournisseurs. Le chiffre d’affaires cumulé des deux sociétés atteint 81 M€ pour 17 agences (3 pour Soldis et 14 pour Chevalier), avec une très forte spécialisation sur les revêtements de sols qui constituent l’intégralité du plan de vente de Soldis (CA 50,6 M€) et la majorité des ventes de Chevalier (CA 30,5 M€).
Une fusion à l'horizon 2019
La nouvelle structure portera le nom de « Chevalier-Soldis » et sera codirigée par les deux présidents. « Une enseigne commune sera mise en place dans les prochaines années, avec une transition en douceur pour respecter le caractère d’indépendance et de proximité de nos deux sociétés », annoncent aussi les associés. La création de la holding prépare en effet une véritable fusion entre Chevalier et Soldis, qui ne sera pleinement effective qu’en 2019.
Mais dès à présent des activités vont être mutualisées, principalement sur la prescription et sur le marketing. « Nous souhaitons notamment progresser sur le marketing opérationnel, précise Eric Chevallier pour Soldis. L’enjeu est de montrer à nos fournisseurs que nous avons la volonté et la capacité de mettre en place des opérations promotionnelles en propre. »
Une présence sur le quart nord-est
Sur la prescription, les deux partenaires ont déjà l’habitude de travailler en bonne intelligence vu la complémentarité de leurs zones d’implantation géographiques : le bassin parisien pour Soldis, le nord de la France pour Chevalier ainsi que l’est pour sa filiale Est Décoration. A plus long terme, le rapprochement des deux sociétés va aussi se traduire par la mise en commun de services comme l’informatique et la logistique. Pas d’inquiétude cependant pour les salariés, aucune suppression d’emploi n’est envisagée dans l’opération.
Chevalier et Soldis ne sont pas les premières sociétés du négoce décoration à mutualiser leurs forces dans une holding puisque Grassin et Solmur, deux autres adhérents de Socoda et d’Udirev, avaient déjà choisi ce modèle lors de la création de Décor Alliance en février 2011.