Comment est né NGE Energies Solutions ?
Tout est parti d’une étincelle multimétiers en Aquitaine avec la création en 2013 d’une entité qui s’appelait Lacis. Un certain nombre de managers à l’époque avaient jugé intéressant de rajouter à leurs activités traditionnelles de terrassement, de génie civil et de VRD, une activité électricité-réseaux qui leur manquait dans leur panel commercial vis-à-vis de leurs donneurs d’ordres, à savoir les collectivités et les conseils départementaux, pour leur électrification, l’aménagement des ZAC ou l’éclairage public. L’initiative s’est propagée dans l'est et au fur et à mesure dans l'ouest. Parallèlement s’est créée en 2019 la marque NGE Connect (digital et courants faibles). Et en mars 2023, nous avons regroupé Lacis et NGE Connect sous l’entité NGE Energies Solutions.
A l’époque, NGE Connect générait 5 M€ de chiffre d’affaires et Lacis à peu près une cinquantaine de millions d’euros. Aujourd’hui, NGE Energies Solutions réalise 70 M€ de chiffre d’affaires (60 M€ pour les activités énergies solutions et 10 M€ pour NGE Connect). Ces activités regroupent 400 personnes et comptent 21 établissements répartis dans les zones fortes historiques du groupe. Le déploiement géographique est complété à 70%.
Sur quels marchés déployez-vous votre expertise ?
NGE Energies Solutions s’est développé à 100% par croissance organique. Et grâce à l’accumulation des expériences locales nous adressons aujourd’hui les marchés d’éclairage public, d’illumination mais aussi les marchés de réseaux d’Enedis voire RTE (et a fortiori depuis l’annonce de leurs plans d’investissements respectifs de 100 Mds€), les marchés courant fort/courant faible, les bornes IRVE (nous avons dernièrement obtenu une concession à Nice de 350 bornes) et surtout, depuis peu les marchés globaux de performance.
NGE Energies Solutions s’est développé à 100% par croissance organique
Nous avons ainsi enregistré deux victoires : à Libourne en groupement en 2023, et, en 2024, à Bures-sur-Yvette, un contrat 100% NGE d'un montant de 6M€ par an sur 10 ans avec la rénovation de 1300 points lumineux et l’hypervision qui englobe également la sûreté. Pour chapeauter toutes ces activités, nous avons créé en 2024 le pôle Energies et Télécom, qui regroupe NGE Energies Solutions et NGE Infranet, pèse 300 M€ de CA et regroupe 1000 personnes.

NGE Connect, marque de NGE Energies Solutions, a mis au point l'hyperviseur des équipements publics du Grand Reims. © NGE
La future programmation pluriannuelle de l'énergie fera encore la part belle aux énergies renouvelables. Avez vous des ambitions dans le photovoltaïque ?
Le photovoltaïque fait effectivement partie du business plan de NGE Energies Solutions. Au même titre que les bornes IRVE, cela a été identifié comme un relais de croissance. Pour monter en puissance, il nous faut déjà nous acculturer et ce grâce en premier lieu à l’équipement de nos entités et de nos propres sites. Et n’oublions pas que NGE a déjà eu une expérience du photovoltaïque dans les années 2008 à 2011. Cette activité est repartie ensuite « en veille », si je puis dire, suite à tous les changements économiques qu'il y a eu en 2012-2013 avec l'effondrement du prix des panneaux et du tarif de rachat du kWh.
Alors que le marché repart aujourd’hui, avec désormais l’expertise réunie au sein de NGE Energies Solutions, nous proposons une offre tout compris pour les donneurs d’ordres qui visent l’autoconsommation ou pour l’installation de champs photovoltaïques.
Le photovoltaïque fait partie du business plan de NGE Energies Solutions
L’avenir semble être aux data centers. Etes-vous positionnés sur ce marché ?
Il n’est pas exclu qu’à l’avenir nous puissions adresser ce segment via l'ensemble de nos filiales, que ce soit pour le terrassement, les canalisations ou pour le bâtiment en lui-même. Mais pour l’instant aucun projet n’est à l’étude. Cependant, nous savons très bien qu’il nous faudra être présent dans l'avenir pour proposer une offre la plus multimétiers et globale possible.
Récemment la France a révisé sa stratégie hydrogène. Est-ce aussi un segment de développement possible pour vous ?
En 2019, au moment où nous démarrions l’aventure du numérique et de la smart city avec NGE Connect, l’hydrogène était une piste envisagée, toujours pour le compte de clients avec qui nous travaillions par ailleurs. Nous avons décroché juste avant le Covid, un appel à projet pour le compte d’un conseil départemental. Nous avons donc démarré cette autre aventure. Mais ce projet a été reporté au regard d’un business plan peu satisfaisant. On imaginait un océan bleu mais pour l’instant on ne le voit pas. Mais ça peut redémarrer et nous possédons cette expérience. Nous étudions tous les développements répondant à notre feuille de route stratégique qui s’articule autour des défis de la transition écologique.
Un mot maintenant sur l'organisation. Vous avez développé au départ votre expertise électrique à la demande de clients sur le terrain. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a une marque et des effectifs dédiés NGE Energies Solutions ? Ou est-ce que c'est une offre qui est portée par l’ensemble des entités du groupe ?
C'est justement notre actualité 2025. Suite à la création du pôle énergies et télécom, nous adaptons notre organisation pour être en phase avec les évolutions du marché. L’énergie, en particulier l’électricité, devient stratégique dans le monde actuel. NGE doit être au rendez-vous de cette évolution majeure, comme il a été au rendez-vous de la fibre, du rail, du nucléaire et de l’eau. Nous sommes sur un chemin qui doit affirmer NGE Energies Solutions comme notre porte étendard dans les activités énergies et télécom. Des télécoms qui quittent l’ère des grands travaux pour se recentrer sur la vie du réseau.
Avez-vous des ambitions à l'international ?
En énergies, non pas pour le moment, parce que nous avons encore de belles perspectives de développement en France. Nous sommes présents au Maroc sur l’activité télécoms avec notre filiale Avanzit Technologies qui a rejoint le groupe il y a deux ans maintenant. Elle s’occupe de courant faible et de télécoms. Nous ne voyons pas de nécessité d’étendre ses activités à l’énergie à proprement parler. C’est un point d’ancrage technique et commercial qui peut nous faire envisager des pistes d’activités dans le domaine des territoires connectés et de la performance énergétique.