La LGV britannique au cœur d'une nouvelle polémique

Un rapport publié le 5 janvier dénonce le coût de la ligne à grande vitesse entre Londres et Birmingham et son impact environnemental. L’avenir du projet reste incertain.

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Projet High Speed Rail 2 Londres
La ligne High Speed 2 doit relier Londres à Birmingham puis à Manchester.

C’est un nouveau coup dur pour la ligne à grande vitesse, High Speed 2 (HS2), qui doit relier Londres à Birmingham puis à Manchester.

Dans un rapport très critique de 70 pages publié le 5 janvier, Anthony Berkeley, président adjoint du comité d'évaluation du projet, affirme que le Parlement britannique a été "gravement induit en erreur" sur le coût de ce chantier pharaonique.

HS2 devait coûter initialement 50,1 milliards de livres mais les dernières estimations de HS2 Ltd - la société en charge du projet - évaluent déjà son coût final à 88 milliards. Pire, selon Anthony Berkeley, une analyse indépendante estime que l'addition s'approche de 108 milliards de livres.

Impact environnemental

Toujours d'après le parlementaire travailliste, bâtir la ligne HS2 dans sa totalité ne serait "pas bon pour l'environnement" comparé à l'amélioration de lignes existantes au sein des régions, qui serait pour lui une meilleure option.

Il accuse le gouvernement britannique de ne pas avoir communiqué des informations exactes au Comité pour l'évaluation du HS2 dont le rapport sur le projet est attendu. 

La ligne à grande vitesse vise à réduire les inégalités de transport entre le nord de la Grande-Bretagne et le sud. La première phase doit joindre Londres à Birmingham au centre du pays, puis dans un deuxième temps s'étendre à Manchester et Leeds. Le lancement du premier tronçon était prévu pour 2026 mais HS2 a fait savoir qu'il pourrait être retardé jusqu'en 2031.

Le gouvernement décidera de l'avenir du projet

Ce rapport a déclenché des appels à l'arrêt total du projet de la part des opposants, notamment l'association Stop HS2 et Greenpeace, ainsi qu’une déferlante de critiques sur Twitter.

A l'inverse, l'association de l'industrie ferroviaire britannique (RIA) assure que le projet est "vital pour le Royaume-Uni". Midland Connect, un lobby pour l'amélioration des transports dans le centre du pays, enjoint lui de construire HS2 "dans sa totalité".

Le gouvernement de Boris Johnson attend la publication du rapport d'évaluation du comité commandé fin août 2019 pour décider si HS2 doit se poursuivre, être modifié ou arrêté.

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