Près d’un mois après avoir bouclé le tour de table financier de la ligne LGV Montpellier-Perpignan, le préfet Etienne Guyot et la présidente de région Occitanie Carole Delga viennent de réunir, le 27 septembre, les présidents des départements, de Toulouse Métropole et des communautés d’agglomération du territoire. Une fois encore, les élus sont tombés d’accord sur une clé de répartition du financement de la LGV Toulouse-Bordeaux.
Ce Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) avait démarré par la livraison au 1er juillet 2017 du premier tronçon Tours-Bordeaux, qui mettait la capitale girondine à 2 h 05 de Paris. La région Occitanie avait participé financièrement au projet aquitain, en contrepartie d’une réciproque. On sait que le président néo-aquitain a toujours été un ardent défenseur du projet, qui comprend deux prolongements après Bordeaux : l’un vers Dax, porte du Pays basque, l’autre vers Toulouse. La capitale régionale de l’Occitanie serait ainsi à 3 heures de Paris.
Consensus
Les six départements concernés, même ceux qui ne sont pas traversés par la future ligne, se sont déclarés favorables au projet, que le Premier ministre, élu local occitan, devrait accélérer : Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn et Tarn-et-Garonne. Sont également très impliqués les communautés d’agglomération d’Albi, Auch, Cahors, Castres Mazamet, Montauban, Muret, du Sicoval et Tarbes Lourdes Pyrénées, en plus de Toulouse Métropole.
Toutes ont confirmé leur participation financière. Le préfet Etienne Guyot, coordonnateur du Grand projet Sud-Ouest confirme la participation de l’Etat : « L’Etat a déjà annoncé sa participation à hauteur de 4,1 milliards d’euros. Je me réjouis que les collectivités territoriales d’Occitanie soient totalement au rendez-vous. Je réunirai très prochainement, avec le président et la préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, les collectivités concernées de cette région ». La loi LOM préconise en effet que la société de financement du projet soit mise en place en mars 2022.
L’EPL attendu en mars prochain
De son côté, la présidente de la région Occitanie Carole Delga s’engage sur un financement régional de 41 % de la part des collectivités, soit plus de 1,2 milliard d’euros : « Nous venons de sceller un accord historique dans l’avancement du Grand projet Sud-Ouest, qui prévoit la réalisation des aménagements ferroviaires du nord de Toulouse, ainsi que la ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux, qui mènera jusqu’à Paris. L’enjeu était crucial, puisque nous devons désormais créer, pour mars prochain, l’Etablissement public local qui ouvrira la voie au lancement du chantier de construction. »