Winter is coming. Et à grand pas. C’est dire que le plan de sobriété était très attendu afin de répondre aux enjeux d’approvisionnement en énergie et d’éviter les coupures de courant. Présenté le 6 octobre par le Gouvernement d’Elisabeth Borne, celui-ci dresse une liste de mesures qui touchent les particuliers et les entreprises. Elles n’épargnent pas le négoce. Elles ont été établies sur la base d’un travail collaboratif avec la Confédération des grossistes de France (CGF). Cette dernière s’est engagée à travers une charte de sobriété énergétique à laquelle sont associés 21 fédérations adhérentes représentant notamment les grossistes de l’approvisionnement au bâtiment (Coedis, FFQ, FND…). Elle s’articule « autour de mesures fédératrices à même de réduire la consommation énergétique du secteur de 10% en deux ans. »
Elles sont rassemblées en trois axes majeurs et complémentaires :
1 - Agir sur les comportements des entreprises et de leurs collaborateurs :
L’efficacité de la démarche de sobriété énergétique est tributaire d’une prise de conscience collective en entreprise, tant au niveau managérial qu’individuel. Pour cela, la charte portée par la CGF appelle à :
- La mise en place d’un système de management du personnel aux écogestes élémentaires dans les locaux des entreprises et à leur domicile ;
- La mise en place dans les entreprises d’une stratégie concrète et mesurable de sobriété énergétique.
2 – Agir sur les transports
Les grossistes disposent d’une flotte de 60 000 véhicules de transport de marchandises, mais également de véhicules légers dont l’usage optimisé est un véritable levier de sobriété. Pour poursuivre cette dynamique initiée depuis plusieurs années, la charte de sobriété énergétique prévoit les 3 mesures suivantes :
- L’accélération du déploiement du programme Objectif CO2
La CGF poursuit très activement la sensibilisation de ses fédérations et de leurs entreprises au Programme. D’ici 2023, ce seront plus de 500 établissements qui devront être sensibilisés, un objectif atteint pour plus de la moitié à date.
- La poursuite du déploiement des formations à l’écoconduite
Ces formations permettent d’économiser immédiatement selon le niveau d’expérimentation du conducteur entre 5% et 20% de consommation. Elles s’adressent prioritairement à une population de 80.000 conducteurs routiers de transport de marchandises auxquels s’ajoutent les personnels commerciaux itinérants (profils commerciaux : moitié des effectifs salariés du secteur).
- La poursuite et le renforcement des démarches permettant d’optimiser les livraisons.
3 – Agir sur les bâtiments
La charte invite également les entreprises grossistes à une action au niveau des bureaux et des entrepôts. Pour ce faire, elle plaide pour
- Le lancement des études de modernisation des équipements ;
- Le renforcement de la sensibilisation des petites et moyennes entreprises aux obligations issues du « décret tertiaire ».