«Soyons libres et inspirés. Et rendez les gens heureux !», Gilles Perraudin, architecte

Lauréat du Grand Prix national de l’architecture 2024, l’Atelier Perraudin a reçu son diplôme des mains de la ministre de la Culture. Occasion d’une brève allocution de Gilles Perraudin, ponctuée par quelques messages...

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Paris, le 4 février 2025. La ministre de la Culture, Rachida Dati, remet à Gilles et Jean-Manuel Perraudin le diplôme du Grand prix national de l'architecture 2024.

Brève, très brève cérémonie, ce 4 février, sous les ors du Salon des Maréchaux, rue de Valois (Paris Ier)... Propos introductif de Rachida Dati, remise du diplôme (signé Daniel Buren), serrage de mains et allocution express de Gilles Perraudin. Dix minutes en tout et pour tout, avant que la ministre n’égrène les «axes et mesures» de la nouvelle Stratégie nationale pour l'architecture (SNA)...

Sur l’estrade, aux côtés de son fils et associé Jean-Manuel, Gilles Perraudin, puisque «c'est la tradition», a rendu hommage au ministère de la Culture, au jury qui a consacré son agence, et «à tous ceux qui nous ont accompagnés». Et de citer la «dynastie Perraudin», au nombre desquels celle qui fut son épouse et associée, «Françoise-Hélène Jourda, trop tôt disparue, et qui a travaillé beaucoup, pendant de longues années à [s]es côtés», la mère de ses enfants : «Raphaëlle-Laure, François-Gabriel, Jean-Michel et Jean-Manuel.»

Revenant sur ses presque 50 années d’exercice du métier, Gilles Perraudin a souligné son engagement déjà ancien «pour une architecture décarbonée, avec l'utilisation des matériaux géo-sourcés, des dispositifs inspirés de l'architecture vernaculaire, et des modes constructifs raisonnés». De même a-t-il mis en exergue son attachement envers «une architecture sociale, un acte détaché le plus possible des intérêts économiques».

Déplorant «l’échec de la modernité», Gilles Perraudin, se place sous les mânes de Bruno Latour et voit dans l’architecture «une discipline entre nature et culture», à savoir «l'union des humains avec leur environnement pour les rendre heureux, paisibles». Et de plaider pour «se soumettre aux forces du réel, loin des idéologies modernistes». Citant Albert Camus - «A Tipasa, ce que je vois équivaut à ce que je crois» - il a tenu à célébrer la liberté de la création, avant d'exhorter son auditoire : «Chers amis, soyons libres et inspirés. Et rendez les gens heureux !»

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