Selon une enquête effectuée en 2007 par la fédération française du bâtiment, une entreprise sur deux a été victime d'un vol représentant une perte d'au moins 10 000 euros. Fin 2008, le montant des vols dépassait 1 milliard d'euros. Les professionnels du bâtiment estiment que les vols ont augmenté de près de 50 % ces dernières années. Ils sont 64 % à les les considérer de « graves » et « handicapants ». Fort de cette réalité, Infrarouge sécurité, société créée en 2010 à Paris, surveille avec son dispositif de caméras infrarouge 600 chantiers en France, dont 40 sur l'agglomération toulousaine.
40 chantiers surveillés
Le directeur régional dans le sud-ouest de la société, Gérald Léonard, s'est rendu à Toulouse (Haute-Garonne), le 19 septembre, pour faire la démonstration du dispositif sur deux chantiers emblématiques de l'agglomération toulousaine : la rénovation du Stadium de Toulouse et celle des batiments du Quai des Savoirs. «Le dispositif a vocation à détecter les événements le soir et le week-end. Les caméras ne s'enclenchent pas s'il y a des salariés sur le chantier. Elles filment pas séquences d'une dizaine de secondes des images qui transitent par un boîtier, également installé sur le chantier, jusqu'à une centrale située à Limoges », explique le directeur régional.

Le nombre de caméras augmente au fur et à mesure de l'avancée du chantier. Ainsi, Infrarouge Sécurité a implanté 30 caméras sur celui du Stadium, et quatorze sur celui du Quai des Savoirs. « S'il y un intrus, nous ferons en sorte de faire intervenir toujours les mêmes personnes sur les chantiers pour que nos clients aient les mêmes interlocuteurs », précise Gérald Léonard.
Prestation de surveillance du chantier
Sur les deux chantiers du Stadium et du Quai des Savoirs, Infrarouge Sécurité est le client de GBMP, entreprise générale toulousaine. «Souvent, les attributaires du marché de gros œuvre ont comme mission la surveillance des installations communes sur un chantier. Pour celui du Quai des Savoirs, la Ville de Toulouse, maître d'ouvrage, a inscrit dans le marché une prestation sécurité et demandé la mise en place du système d'Infrarouge. Nous avons un marché de 5 millions d'euros pour le lot gros oeuvre, qui comprend les 25 mois de surveillance correspondant à la durée du chantier. Le dispositif d'Infrarouge représente 0,5 % de ce montant », précise Emilie Lancelle, ingénieur travaux chez GBMP. « Un montant dérisoire par rapport à la sécurité apportée », ajoute-t-elle.
Affichant un chiffre d'affaires de 5,3 millions d'euros, Infrarouge Sécurité se tourne maintenant vers l'international sur le même principe d'une prestation qui peut coûter entre 16,09 euros et 50 euros