Le contexte
Grâce à son orientation optimale, à son étanchéité à l’air exceptionnelle de 0,30 et à la mise en œuvre d’isolants parmi les plus performants, cette maison à ossature bois ne nécessite pas d’équipements de chauffage puissants, compte tenu des déperditions extrêmement modérées qu’elle engendre. Elle est par conséquent équipée d’une chaudière gaz à condensation d’une puissance nominale de 4 kWh. Une puissance bien moindre que celle qui aurait été nécessaire pour une maison minérale classique de même calibre, de l’ordre de 10 à 12 kWh, selon Alain Girard, cogérant de Girard et Chabot (85), chargé de ce lot. Soit un gain en consommation finale considérable, permettant d’une part, d’atteindre les objectifs BBC et, d’autre part, de limiter, pour le client, les factures de chauffage à une moyenne annuelle de moins de 500 €.
L’organisation
Pour atteindre l’objectif annoncé, les différents corps de métier doivent travailler de concert. Il est particulièrement crucial de respecter la continuité du pare-vapeur qui ne doit en aucun cas être troué par les installateurs de flux. « Les artisans de notre coopérative se connaissent bien. C’est cela qui nous permet de faire face aux contraintes plus grandes liées à cette caractéristique fondamentale des maisons ossature bois », estime Alain Girard. Concrètement, outre un respect scrupuleux des préconisations du thermicien - en cas de divergence, tout choix alternatif de marque ou de caractéristiques d’équipement doit absolument être validé par ce dernier - c’est le menuisier qui indique où doivent se placer les passages techniques. En cas de percement du frein vapeur, c’est le plombier-chauffagiste qui a la responsabilité du percement et du rétablissement de l’étanchéité de la membrane.
Le choix technique
Au rez-de-chaussée, un plancher chauffant hydraulique basse température a été installé, alors qu’à l’étage ont pris place des chauffages basse température. Ce choix a été préconisé car il permet une évolution future de la source d’énergie, ce qui aurait été impossible avec un plancher chauffant électrique. L’isolant de sol sur le plancher chauffant est posé par le plombier, avec la réalisation impérative d’un joint de pourtour de 10 mm d’épaisseur et 15 cm de hauteur sur la cloison, qui autorisera une dilatation de la dalle.






