Un cas à part… ou presque. Le marché de la vis et de la cheville ne souffre pas vraiment de la crise. Et pour cause, plutôt stable, il surfe sur la vague du développement durable pour faire croître un peu plus les volumes dans le sillage de la croissance de la construction bois et de l’ITE. Fortement coupé en deux avec d’un côté les produits multi-usages et de l’autre des solutions de plus en plus spécifiques, ce marché est en train de prendre un virage important vers des produits techniques qualitatifs. Aujourd’hui, les professionnels sont conscients que si la visserie ne représente qu’une infime partie du coût d’un ouvrage, une visserie de médiocre qualité peut être à l’origine de gros sinistres de perte de temps. Le créneau moyen-haut de gamme permet également aux fabricants européens d’être à l’abri de la concurrence asiatique, note Pascal Krause, chef de produits chez Fischer : « Sur les produits de fixation lourde, nous sommes protégés par des ATE pour le moment mais attention, les Asiatiques vont bientôt arriver avec des ATE pour nous concurrencer. » Renaud Buronfosse, délégué général du Cisma, voit d’ailleurs dans les enjeux futurs de la profession « l’obligation de continuer à effectuer une surveillance précise du marché et notamment du respect du marquage CE ».



