Un soutien de plus pour les opposants au PPP « écoles » de Marseille, voté en conseil municipal il y a presque un an, et qui prévoit la démolition-reconstruction de 28 écoles GEPP (de type "Pailleron") et la construction de six établissements, pour 6 ans, pour un coût total de 1,036 milliards d'euros.
Le 4 octobre, les quatre députés La République en Marche (LREM) de Marseille (Claire Pitollat, Alexandra Louis, Cathy Racon-Bouzon et Saïd Ahamada), ont annoncé au quotidien la Provence leur opposition globale au Plan avenir écoles (PEA) de la municipalité, qu’ils jugent « non adapté » à l’urgence de mise aux normes des établissements de la cité phocéenne. Ils demandent ainsi de "suspendre la procédure de marché de partenariat" qui "ne nous semble pas présenter toutes les garanties".
Dans un second temps, il s'agira de pouvoir "fournir aux Marseillais un diagnostic précis de l'état des écoles", via un audit global qu'ils réclament. Ce mardi, ils vont réitérer la démarche mais cette fois-ci en publiant une tribune dans la presse nationale.
Etat réel
"On ne sait même pas si les écoles Geep (de type « Pailleron », NDLR) concernées par le PPP sont celles qui ont le plus besoin de travaux", s'étonne la députée Cathy Racon-Bouzon. L’élue, qui siège par ailleurs à la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée, réclame un diagnostic complet de l'état des 444 écoles marseillaises.
«Nous voulons un diagnostic précis, mené avec des professionnels du BTP, des architectes... Il s'agit de connaître l'état réel des écoles pour pouvoir faire de la dentelle, du cas par cas », a-t-elle déclaré. Ils en appellent ainsi à l'État pour l'aider à élaborer ce diagnostic.
Cinq offres de groupe de BTP
Leur prise de position intervient alors que la Ville de Marseille vient de recevoir les offres de cinq candidatspour le PPP de démolition-reconstruction. Vinci, Eiffage, Bouygues, NGE et Fayat seraient sur les rangs, sachant que la Ville n’en retiendra que quatre pour entamer le dialogue compétitif.
« Il n’est pas question de revenir sur ce dossier. Les députés LREM cherchent à parler d’eux car ils sont invisibles », a réagi Yves Moraine, adjoint au maire de Marseille, lors de la présentation de l’ordre du jour du conseil municipal, le 5 octobre dernier.
Cette prise de position qui intervient une dizaine de jours après une contre-proposition du collectif Marseille contre les PPP, qui ferait économiser, selon ses auteurs, plus de 300 millions d’euros avec le choix d’une maîtrise d’ouvrage partagée. Aucun des députés LREM n'était présent lors de la présentation de cette "contre-proposition".