La capture d’un saumon le 30 septembre 2012 au pont de Puteaux peut paraître anecdotique. Elle témoigne pourtant des efforts considérables entrepris au cours des décennies passées pour améliorer la qualité de la Seine et des autres cours d’eau franciliens. La mise aux normes des stations d’épuration au titre de la directive des eaux résiduaires urbaines (Deru) est, en effet, globalement achevée pour les usines de plus de 2 000 équivalent-habitant (EH), marquant ainsi la fin des grands chantiers. Dans son 10 programme (2013-2018), l’agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) donne la priorité à l’atteinte du bon état écologique et chimique des masses d’eau défini par la directive-cadre sur l’eau (DCE). « Alors que la Deru fixe des objectifs de moyens, la DCE fixe des objectifs de résultat. Il faut plus se préoccuper de l’impact sur le milieu », indique Cyril Portalez, directeur de Rivières d’Ile-de-France (1), l’une des directions territoriales de l’agence. Ce qui implique pour certaines stations, comme Seine-Aval, d’aller au-delà des exigences de la Deru mais aussi d’améliorer la qualité de la collecte dans les réseaux d’assainissement et de mieux maîtriser les eaux pluviales.
A l’échelle du bassin, l’agence prévoit 4,1 milliards d’euros d’aides complétés par 630 millions de primes attribuées en fonction de la performance de l’épuration. « Une sorte de prime au résultat », souligne Cyril Portalez. Le volume de travaux aidés devrait s’établir à 6,5 milliards, les projets prioritaires étant répertoriés dans le programme territorial d’actions prioritaires (PTAP). En Ile-de-France, environ 2,2 milliards d’euros de travaux sont prévus dans le seul secteur de l’assainissement. A condition que les financeurs, au premier rang desquels les conseils généraux, confrontés à l’explosion des dépenses sociales, puissent maintenir leur niveau d’aide.

