Béton bas carbone : Nexity multiplie les partenariats

Le premier promoteur immobilier de France compte utiliser ce matériau moins émissif que les solutions traditionnelles dans la totalité de ses programmes résidentiels d’ici 2027.

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Edouard Denis, filiale de Nexity, utilise le béton bas carbone de Lafarge dans son programme résidentiel Domaine de Suède à Tours, dont la livraison est annoncé au quatrième trimestre 2025.
Le promoteur national Edouard Denis, filiale de Nexity, utilise le béton bas carbone de Lafarge dans son programme résidentiel Domaine de Suède à Tours. La livraison est prévue au quatrième trimestre 2025.

Avant la crise de la demande initiée fin 2022, Nexity visait 20 000 logements réservés par an. Dans un marché neuf qui semble avoir le touché le fond l’an dernier, le premier promoteur résidentiel de France table désormais sur un rythme annuel de 15 000 ventes.

Si le nouveau contexte l’a obligé à réduire sa masse salariale et à céder des filiales éloignées de son cœur de métier, il ne l’incite pas à revoir à la baisse ses ambitions environnementales. Que ce soit sur l’eau ou la décarbonation de la construction neuve. « Nous nous sommes engagés à livrer en 2030 des logements avec 42% de carbone en moins par rapport à que ce que nous faisions en 2019. Tous les moyens techniques possibles sont sur la table », observe Stéphane Lavrilloux, directeur régional Ouest, à la manœuvre sur les partenariats industriels à l’échelle nationale.

Les deux principaux leviers actionnés sont le bois et le béton bas carbone, qui représentent chacun 15% de la production actuelle du promoteur. « Cinq opérations seront livrées en 2025, ce qui correspond à peu près à 27 000 m3 de béton bas carbone. L’objectif est d’en lancer 20 cette année », annonce-t-il.

Un contrat cadre de trois ans au prix du « tradi »

Nexity se fournit depuis 2023 auprès de Lafarge. Sa gamme Ecopact « permet jusqu’à 70% de réduction de l’impact carbone par rapport à un béton courant sans que cela ne change les performances du béton », affirme l’industriel.

Le promoteur s’est également rapproché de Cemex, qui irrigue l’Ile-de-France. Avec l’isérois Vicat, son troisième potentiel partenaire, Nexity est au stade expérimental. Ces trois collaborations couvrent les besoins de l’ensemble des régions métropolitaines.

Chaque contrat cadre s’étale sur trois ans. Il inclut le déploiement des produits ainsi qu’un accompagnement des maçons et des entreprises de gros œuvre, avec la garantie que le prix soit équivalent à celui du « tradi », le béton traditionnel.

Si le groupe rame sur le hors-site, en raison des difficultés de son ancien partenaire britannique TopHat, il voit ses efforts récompensés en matière de décarbonation de ses programmes résidentiels : « Nous sommes passés de 8% en 2022 à plus de 40% de bétons bas carbone engagés en 2024. Nous visons les 100% dès 2027 », assure Stéphane Lavrilloux.

Nexity ne communique pas les compositions des produits de ses fournisseurs. Celles-ci « dépendent des ressources naturelles et d’économie circulaire disponibles dans les territoires. Par exemple, les nouvelles d’argiles calcinées, qui sont des nouveaux constituants bas carbone des ciments, sont produites aujourd’hui dans le centre et l’ouest de la France », illustre-t-il.

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