Cinq ans après les premiers appels à projets sur les bâtiments économes, le conseil régional de Bourgogne en a tiré les premiers enseignements et esquissé la suite lors d’une récente journée technique à Dijon.
Que retenez-vous des trois appels à projets bâtiments économes lancés de 2006 à 2008 ?
Les trois appels à projets basse et très basse consommation d’énergie lancés depuis 2006 ont porté sur près de 130 000 m neufs ou rénovés aux standards BBC, passif et énergie positive. Sur plus d’une centaine d’opérations dont les dernières s’achèveront en 2014, un tiers sont des rénovations. On compte 800 logements et 65 bâtiments tertiaires. Le chiffre d’affaires généré par les travaux est évalué à une centaine de millions d’euros, pour un montant de subventions de 14 millions : 11 millions du conseil régional et 3 millions de l’Ademe et de l’Europe. Ces cinq années furent aussi une aventure humaine : 1 500 personnes, maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’études et entreprises du bâtiment se sont impliqués dans la démarche.
D’ici à l’an prochain, le bureau d’études Enertech, assistant à maîtrise d’ouvrage, aura réalisé l’évaluation des projets, tandis que le bureau d’études Dupaquier aura instrumenté 42 bâtiments. Le centre de ressources Bourgogne Bâtiment durable développera une base de données de l’ensemble des opérations, afin de capitaliser les expériences pour les chantiers futurs.
Quelle suite souhaitez-vous leur donner ?
Pour passer de l’expérimentation à la massification, la solution se trouve dans des techniques standardisées accessibles au plus grand nombre. Le conseil régional, à travers son plan Bâtiment de demain, lance un challenge aux fournisseurs et industriels afin de favoriser l’émergence de solutions locales. Une étude de caractérisation déterminera les techniques d’isolation les mieux adaptées selon les typologies architecturales : on n’isole pas de la même façon une maison bressane à pans de bois, une maison morvandelle en pierre ou un pavillon des années 1960.
