Les deux entreprises françaises associées à Bombardier Transportation au sein du consortium Bombela ont été retenues pour construire la ligne de chemin de fer rapide devant relier, d'ici le Mondial 2010, l'aéroport international de Johannesburg aux villes de Johannesburg et Pretoria.
Bombela, qui regroupe le canadien Bombardier (25% des parts), Bouygues-RATP (25%) et les entreprises sud-africaines Murray and Roberts (25%), Lolilwe Rail contractors (16,5%) et Lolilwe Rail Express (8,5%), était en concurrence avec le consortium espagnol Gauliwe.
Les travaux du projet "Gautrain", dont le coût est officieusement estimé à environ 1,5 milliard d'euros, doivent débuter en octobre et être achevés pour le Mondial 2010.
Mais être prêt pour le Mondial "n'est pas le but du Gautrain", a déclaré le chef de la province du Gauteng, Mbhazima Shilowa. Gautrain va également "également alléger la congestion sur l'autoroute entre Johannesburg et Tshwane (Pretoria) et améliorer le transport public dans la province", a-t-il dit.
Les travaux de génie civil, confiés à Bouygues Construction, Murray & Roberts et Loliwe Rail Contractors, doivent durer 4 ans et demi. Ils comprennent la réalisation de 10 stations (dont 3 souterraines), 20 km de section en tunnel, 9 km d’ouvrages d’art et 10 millions de m3 de terrassement. Au total, le montant de ces travaux représente 65% de l’ensemble de la construction.
Selon M. Shilowa, qui dirige la province la plus riche de l'Afrique du Sud où sont situées les villes de Pretoria et Johannesburg, ces travaux doivent créer de 100.000 à 140.000 emplois et vont accroître de 1% le PIB de la province du Gauteng.
John Cartnell, porte-parole du consortium Bombela, s'est déclaré "évidemment réjoui" par ce choix. "Ce fut une course très serrée, mais nous pensons que l'intérêt public profitera de la concurrence" qui a été rude jusqu'à la dernière minute avec Gauliwe, a-t-il ajouté.
Ce contrat en PPP (partenariat public-privé) porte sur la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de ce réseau, ainsi que son financement.
Selon un communiqué de Bouygues publié à Paris, la durée de la concession est de 19 ans et demi, dont 4 ans et demi de construction, ainsi que 15 ans d'exploitation, qui sera confiée à RATP Développement, associée à des partenaires sud-africains au sein d'une société dont elle sera l'actionnaire principal.