Après l'année noire de 1996 (- 6,8 %), l'activité s'est redressée en 1997 avec 5,613 milliards de francs de travaux. « On note une augmentation sensible des travaux de terrassement (+ 45 %) et d'hygiène publique avec + 14,8 % », précise Jean-Pierre Barthélémy, président de la FRTP bretonne. Quant aux travaux souterrains, ils explosent passant de 4 à 68 millions. Pour Jean-Pierre Barthélémy, « la part du Val se situe environ à 2 % dans l'augmentation des travaux en 1997 ».
Pour sa part, 1998 est marquée par une stabilisation du volume des travaux avec un fléchissement très net des carnets de commandes en fin d'année. Pour l'heure, la FRTP se soucie du prochain contrat de Plan : « Le contrat de Plan Etat-région 1994-1998 prévoyait un montant de 4,3 milliards de francs, prolongé de un an. Seuls 3 milliards de francs seront engagés à la fin de cette année. Les prévisions pour 1999 sont en diminution très importante. Ainsi, on parle de -14 % de crédits attribués par l'Etat pour les routes : comment vont réagir les autres collectivités ? A la veille de la négociation du prochain contrat de Plan, cette évolution est particulièrement inquiétante. »
Par ailleurs, les entreprises de TP ne manquent pas de s'interroger sur l'arrivée dans la négociation d'acteurs nouveaux comme les Pays. « Nous craignons de perdre de la visibilité. Le contrat de Plan représente entre 10 et 12 % de notre activité annuelle mais il ne faut pas oublier qu'il provoque un effet d'entraînement considérable sur les autres marchés, comme les implantations industrielles », souligne Jean-Pierre Barthélémy.
Enfin, concernant les travaux qui pourraient être réalisés, la FRTP n'est pas en manque de propositions : « Pour mettre à niveau le Plan routier breton, il reste plus de 10 milliards de francs de travaux à réaliser, ce qui, au rythme actuel, prendra 25 ans », conclut le président.
ACHEVEMENT DU PLAN ROUTIER BRETON
RN 176 : 400 millions de francs ;
Achèvement de l'A84 : 400 millions de francs ;
RN 164 : 2 milliards de francs ;
Mise aux normes de sécurité des axes à 2 x 2 voies : 4 milliards .
Déviation des grandes villes : 3,5 milliards de francs.