Charente-Maritime : Régondeau mise sur les exosquelettes pour préserver ses salariés

Suite à la proposition d’un de ses collaborateurs, la menuiserie Régondeau a choisi d’équiper ses poseurs de vérandas d’exosquelettes. Un investissement pensé pour alléger les efforts physiques sur les chantiers et prolonger la carrière des salariés tout en misant sur le confort de travail.

Hugo Régondeau
raconte Hugo Régondeau, représentant la troisième génération au sein de la PME éponyme, qui a décidé d'investir dans des exosquelettes pour un plus grand confort au travail et limiter les troubles musculo-squelettiques.

Chez Régondeau, entreprise familiale de menuiserie implantée à Marennes-Oléron (Charente-Maritime), le bien-être des salariés est une priorité depuis plus de vingt ans. « Le fer de lance de mon père, Christophe Régondeau, a toujours été de fournir du matériel en bon état, fonctionnel et à la pointe de la technologie », raconte Hugo Régondeau, représentant la troisième génération au sein de la PME.

Dernier investissement en date : des exosquelettes pour soulager les poseurs de vérandas. L’idée est venue de Richard Méric. Ce dernier a été contraint à trois mois d’arrêt suite à une pathologie à l’épaule. « Le médecin du travail lui avait clairement dit qu’il ne pourrait pas poursuivre son métier dans ces conditions, explique Hugo Régondeau. Pendant son arrêt, Richard s’est renseigné et à découvert, grâce à un échange avec un ergonome, les exosquelettes professionnels ».

Limiter les TMS

La menuiserie, qui emploie 37 salariés pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros (2023), s’est tournée vers son fournisseur de quincaillerie, Foussier. « Il nous ont proposé les modèles d’Auxivo, une société spécialisée dans les exosquelettes industriels », précise Hugo Régondeau qui poursuit : « Nous avons opté pour un équipement léger, qui se porte comme un sac à dos et qui est doté d’une accroche au niveau des biceps. Il répartit la charge sur le dos et, grâce à une sorte de tendeur au niveau des épaules, il accompagne l’effort lorsque l’on lève les bras ». L’équipement réduit aussi la sensation de charge : un objet de 60 kg ne pèserait plus que 50 kg sur les bras grâce à l’assistance mécanique.

Véranda Régondeau
Véranda Régondeau Véranda Régondeau

L’outil a rapidement démontré son efficacité, notamment sur les chantiers de pose de vérandas où les ouvriers doivent soulever à bout de bras des plaques de verre pour les toitures. Des gestes qui finissent par abîmer les organismes sachant que Régondeau réalise une cinquantaine de vérandas par an. Malgré un coût d’environ 2 500 euros par unité, l’entreprise y voit un investissement sur la santé des salariés. « L’exosquelette permet de garder une posture droite et de limiter les troubles musculo-squelettiques (TMS) », se félicite la direction.

Équiper tous les poseurs

Depuis quelques semaines, Richard Méric forme désormais son collègue Fabien Boussiquet, deuxième poseur de vérandas chez Régondeau, à l’utilisation de l’équipement. L’entreprise, qui conçoit, fabrique et installe des menuiseries en PVC, aluminium, aluclip et résine sur l’ensemble du département, envisage d’équiper progressivement sa douzaine de poseurs. « Nous sommes dans une démarche préventive, mais ce sera sur la base du volontariat, rien ne sera imposé », précise Hugo Régondeau.

Pour l’instant, seuls les salariés poseurs sont concernés, la direction n’ayant pas constaté de troubles musculo-squelettiques parmi les équipes de production. En parallèle, Régondeau souhaiterait aller plus loin en investissant dans un module complémentaire : une sorte de baudrier qui se fixe à l’exosquelette existant et, grâce à un puissant élastique, impose au porteur de plier les jambes plutôt que le dos lorsqu’il soulève des charges.

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