Fruit des quatre réunions des groupes de travail organisées dans le cadre de cette concertation, ce document « retranscrit les conclusions consensuelles de l’ensemble des participants », a précisé cette source en marge des Assises de l’Énergie à Grenoble. Des participants (fournisseurs d’énergie, GRD, ELD, Ademe, associations de consommateurs…) qui sont « tous favorables au développement de Linky », s’est-elle félicité. Pour autant, « il n’y a aucun point sur lequel tout le monde est d’accord sur tout », a souligné de son côté à Enerpresse Thierry Saniez, délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV.
Financement
Parmi les points en suspens selon lui : si elles sont payantes, les informations « intelligentes » pourront-elles néanmoins être gratuites pour les personnes en précarité énergétique ? Un écran dédié permettra-t-il d’accéder facilement aux données (puisque même les personnes ayant accès à internet ne passeront pas leur temps à s’y connecter pour y accéder) ? Par ailleurs, « même si nous avons l’assurance que le coût d’installation du compteur Linky n’aura pas de conséquences sur les consommateurs, il faudra être vigilant car une facture, c’est complexe », a souligné Thierry Saniez. Selon lequel « ce sera à la ministre de trancher sur ces points, dans les prochaines semaines ».
Technique
Parmi les questions qu’elle aura à arbitrer, la source précédemment mentionnée a évoqué celle de l’émetteur radio qui pourrait être développé parallèlement à Linky afin de donner des informations en temps réel, notamment aux clients n’ayant pas accès à internet. La solution technique retenue devra faire l’unanimité.
Autres questions à trancher : qui bénéficiera de cet émetteur ? Qui le paiera et qui le développera ? Un groupe de travail va être mis en place rapidement en vue de faire des propositions sur cet émetteur. Pour sa part, le directeur stratégie et grands projets d’ERDF, Marc Boillot, n’a en tout cas aucun doute sur l’intérêt du projet Linky : « c’est l’un des programmes de compteur communicant les plus évolués au monde », a-t-il déclaré. Nul doute, donc, selon lui, qu’il s’agira de « l’un des grands projets structurants du secteur français de l’énergie au cours des prochaines années ».