CONDITIONNEMENT D'EAU Suez-Lyonnaise des eaux, leader mondial de cette activité

Deux semaines seulement après avoir repris l'Américain Calgon, numéro trois mondial du conditionnement d'eau, le groupe Suez-Lyonnaise des eaux lance une OPA amicale sur un autre Américain, Nalco Chemical, numéro un mondial dans cette même activité. Avec Aquazur, filiale de Degrémont et numéro cinq mondial, Nalco et Calgon vont constituer un ensemble leader de leur spécialité. Le chiffre d'affaires de Suez-Lyonnaise des eaux dans cette activité passe aujourd'hui à 2,4 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros). Et le pôle eau du groupe pèse désormais 7,4 milliards d'euros, derrière l'énergie (11,2 milliards d'euros) et devant la propreté (6 milliards d'euros). L'entreprise Nalco Chemical a été fondée en 1918 à Chicago. Elle a réalisé en 1998 un chiffre d'affaires de 1,9 milliard de dollars (1,8 milliard d'euros), qui s'inscrit en ligne avec une croissance continue de l'activité depuis dix ans : + 8,5 % en moyenne chaque année. Nalco emploie 7 000 personnes dans 120 pays, et dispose d'une clientèle à 97 % industrielle. Gérard Mestrallet, président du directoire de Suez-Lyonnaise des eaux, indique que cet élargissement de périmètre va lui permettre de constituer une « plate-forme d'externalisation », autrement dit une structure apte à affronter le marché de demain : la prestation de services aux industriels, en offrant une eau adaptée à chaque process. « C'est un marché précurseur aux Etats-Unis, et nous comptons le dupliquer en Europe ». L'offre publique d'achat s'établit à 4,088 milliards de dollars (4 milliards d'euros). Deux ans après sa fusion, Suez-Lyonnaise des eaux frôle ses objectifs d'alors, en matière d'internationalisation de ses métiers centraux, et ce avec trois ans d'avance. Le chiffre d'affaires total du groupe est maintenant réalisé à 45 % hors de France et de Belgique. Un résultat qui n'arrêtera pas sa marche en avant. « L'opération Nalco n'est qu'une étape, et pas un aboutissement », prévient Gérard Mestrallet.