La nouvelle réglementation sur l’inventaire des réseaux d’eau et d’assainissement devrait générer, à terme, de nombreuses opportunités de travaux et constituer un appel d’air pour les entreprises. Avec les prochaines élections municipales et une activité en baisse, la profession ne cache pas son inquiétude. « Au cours des années passées, l’activité a été en partie portée par les dévoiements de réseaux liés aux chantiers de tramways en cours d’achèvement. Il faut passer ce creux de la vague en attendant le début des travaux du prolongement de la ligne 14 puis ceux du Grand Paris Express », indique Pascal Hamet.
Autre motif d’inquiétude : les incertitudes qui pèsent sur le financement des travaux, assuré par trois acteurs. En premier lieu, les agences de l’eau qui, constate Pascal Hamet, « orientent plutôt leur politique vers la protection des zones humides et le traitement des eaux pluviales ». Quant aux conseils généraux, contraints par l’explosion des dépenses sociales, ils ont réduit leurs dépenses dans ce domaine. Selon la Fédération nationale des travaux publics, les subventions des départements franciliens (hors Paris) sur les réseaux d’eau et d’assainissement sont passées de 70 millions d’euros en 2009, avec un pic à 74 millions en 2010, à 42,7 millions en 2012. Enfin, les syndicats d’assainissement peuvent rencontrer des difficultés à obtenir des prêts, même si la situation est moins tendue qu’elle n’a pu l’être en 2011 et 2012.
