Course de vitesse pour le réaménagement du Vieux-Port

⚠️ HTML Subscription Block Access Rights – IPD Block Test
Chantier -
Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - 697510.BR.jpg

«A Nice, quatorze mois de travaux avaient été nécessaires pour requalifier les 20 000 m² de la place Masséna dans le cadre du passage du tramway. Sur le Vieux-Port, il a fallu tenir un délai de seulement neuf mois pour traiter 35 000 m² », explique Charles-Henri Lear, directeur de travaux d’Ingérop Méditerranée qui a conduit les deux opérations. La semi-piétonnisation du Vieux-Port - signée Michel Desvigne, Foster, Tangram, Ingérop et Kersalé - a nécessité une très forte mobilisation des acteurs pour livrer cet aménagement quelques jours seulement avant le lancement de « l’année capitale ».

Une structure en béton de 45 cm d’épaisseur

Les solutions mises en œuvre ? Un démarrage de tous les marchés en simultané (quatre marchés séparés, dont deux lots VRD, confiés au total à cinq groupements différents), des travaux avec des équipes en double poste (6 heures-21 heures), une forte présence de la maîtrise d’ouvrage (MPM) et de la maîtrise d’œuvre (une quinzaine de personnes pour Ingérop, bureau d’études) sur le terrain… Le phasage, délicat, a consisté à basculer alternativement et par secteurs les flux de circulation côté mer et côté façades avec une priorité donnée à la réalisation des aménagements à proximité de la Canebière, livrés dès l’été. Côté mer, le réaménagement du plan d’eau a nécessité le déplacement de 1 000 bateaux et la création de huit estacades sur pieux et de huit cabanons habillés de chaîne massif pour libérer l’espace piéton sur les quais, une « révolution » à Marseille. « Techniquement, il a fallu mettre au point une structure de chaussée pouvant supporter un trafic de plus de 550 poids lourds par jour et compatible avec un traitement de surface minéral en pavés de granit, posés en arceaux et en voûte sur un lit de sable avec des joints souples », détaille Charles-Henri Lear. Après une étude de sol et en tenant compte des impératifs de délais, a été retenue une solution de sous-couche en grave bitumineuse (15 cm) renforcée d’une structure béton de 45 cm d’épaisseur qui accueille ensuite les 35 000 m² de dalles (parties piétonnes) et pavés (surfaces circulées en granit d’Espagne) de 12 cm d’épaisseur. Le résultat est une sensible réduction de la circulation automobile (limitée à deux voies bus et deux voies VL quai de la Fraternité et à trois voies quai du Port et de Rive-Neuve), 70 % de la surface des quais dédiée aux piétons, et une minéralité et une unité retrouvées grâce à l’emploi du granit, ponctuée seulement de la présence de grands candélabres et de l’ombrière métallique de 1 000 m² de Norman Foster. Au total, cette première phase a nécessité (avec le réaménagement des axes routiers ceinturant le Vieux-Port) un investissement de 45 millions d’euros HT - soit un rythme d’engagement de 5 millions d’euros par mois ! - en attendant la poursuite du projet en 2014.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 697510.BR.jpg PHOTO - 697510.BR.jpg (Photographie Camille Moirenc)
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires