Démolition d'un des plus gros chantiers illégaux de la Côte d'Azur

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A Vallauris, sur le terrain d'un ancien fort militaire dominant la rade de Cannes et les îles de Lérins, deux pelleteuses se sont attaquées à l'imposant squelette de béton érigé dans les années 1990 pour devenir un centre de remise en forme de luxe de plus de 17.000 m2 sur trois niveaux.

L'opération immobilière, qualifiée de "véritable massacre d'un site protégé" par le préfet des Alpes-Maritimes, Pierre Breuil, n'avait jamais été achevée.

Trois mois de travaux sont prévus pour évacuer 5.500 m3 de béton et 150 tonnes d'acier. Leur coût, d'environ 300.000 euros, sera avancé par l'Etat et remboursable par l'actuel propriétaire du bâtiment, la SCI Batterie California.

Après la démolition, la SCI reprendra la propriété du bien que la mairie de Vallauris souhaite voir transformer à terme en jardin public.

Cette démolition met un terme à une procédure judiciaire fleuve d'une quinzaine d'années.

En 1987, un promoteur originaire du Sud-Ouest, René Cros, avait obtenu de la mairie de Vallauris un permis de construire visant à réaménager en centre de remise en forme les souterrains et les salles existantes du fort, aucune construction supplémentaire n'étant autorisée.

Revendus quelques mois après à un groupe de promotion immobilière à capitaux suédois, fortins et collines avaient été rasés pour laisser la place à l'hôtel de luxe.

Les premières plaintes des riverains, déposées en 1990, avaient permis la suspension des travaux et le lancement d'une procédure judiciaire. Le dernier acte est intervenu le 24 août avec l'ordonnance d'expulsion du tribunal de grande instance de Grasse (Alpes-Maritimes) à l'encontre de Batterie California.

Cette affaire avait également vu la condamnation par le tribunal d'un ancien sous-préfet de Grasse, de responsables de la direction de l'équipement des Alpes-Maritimes et d'un ancien adjoint au maire de Vallauris.

Une opération de destruction similaire a visé mercredi un restaurant construit en bord de mer dans les années 1970 à Six-Fours-les-Plages (Var). Les propriétaires bénéficiaient d'une autorisation précaire et révocable, arrivée à échéance en 2001. N'ayant pas démoli et restitué les lieux en leur état naturel, ils avaient été condamnés par le tribunal administratif de Nice.

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